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Mercredi 19 Février 2020

Village recherche médecins généralistes

En mal de praticiens pour assurer la pérennité du pôle médical de la Largue, la municipalité de Seppois-le-Bas s’est mise en quête de généralistes souhaitant exercer dans le village. Des médecins que la mairie propose même d’embaucher à des conditions alléchantes…

« Stéthoscope célibataire recherche docteur aimant la vie et les rencontres » : voici l’annonce humoristique imaginée par la municipalité de Seppois-le-Bas, qui vient donc de se lancer dans une opération séduction pour tenter d’attirer de nouveaux médecins généralistes dans le village. Objectif : « pallier la désertification médicale » dans la vallée et surtout pérenniser l’activité du pôle médical de la Largue, ouvert depuis un peu plus de six ans mais aujourd’hui en mal de praticiens pour les consultations de médecine générale (lire en encadré).

La commune comme employeur

« Nous sommes à la recherche de généralistes, résume le maire Claude Burgy. Notre idée, c’est de devenir employeur de ces médecins, comme ça se fait déjà dans pas mal d’établissements. » En clair, Seppois-le-Bas propose aux professionnels intéressés de devenir directement salariés de la commune, avec un recrutement sur un poste de contractuel de la fonction publique via un CDD renouvelable, possibilité de CDI à la clé. « C’est plutôt novateur en Alsace, même si ça se fait déjà dans d’autres régions, dans le Sud, en Bretagne ou en région parisienne. C’est aussi pour ça qu’on se heurte à quelques difficultés administratives pour monter ce dossier… » Encore en quête de partenaires financiers, la municipalité a déjà longuement travaillé le sujet avec les services de l’Agence régionale de santé (ARS) et de la sous-préfecture d’Altkirch. Nombre d’élus ont également été sollicités pour aider la commune à « faire avancer le dossier » : le conseiller régional Laurent Wendlinger, le vice-président du conseil départemental, Rémi With, le député Jean-Luc Reitzer ainsi que les sénateurs du Haut-Rhin, Patricia Schillinger, Catherine Troendlé et René Danési.

« Le but du jeu, c’est de trouver une solution pour qu’on puisse proposer aux habitants du village et des alentours une solution de consultation médicale, quelque chose de plus pérenne », souligne François Benyoub, premier adjoint à Seppois-le-Bas, qui pointe au passage l’âge grandissant des généralistes installés dans les villages environnants, plusieurs approchant sérieusement de la retraite, comme à Hirtzbach ou Friesen. « Aujourd’hui, les gens sont obligés de faire des kilomètres, attendre des semaines pour avoir des rendez-vous. Si nous, on ne commence pas à bouger, à un moment il n’y aura plus aucun médecin dans le secteur… »


Le maire de Seppois-le-Bas, Claude Burgy, entouré de ses adjoints François Benyoub et Maurice Barnabé. Photo L’Alsace /Vivian MILLET
Une annonce sur leboncoin.fr

Comment bien se faire connaître et surtout bien « se vendre » auprès des professionnels de santé ? Le coût des annonces dans la presse locale ou spécialisée étant jugé prohibitif, la commune de Seppois-le-Bas a d’abord opté pour une publication sur leboncoin.fr ainsi que sur deux autres sites, dont l’un spécialisé dans les médecins remplaçants. « Nous avons la possibilité d’accueillir trois médecins », précise le maire. Dans l’annonce publiée sur leboncoin , l’un des postes de généraliste est ainsi à pourvoir immédiatement, les deux autres à compter du 1er avril prochain. Et la mairie sait vanter ses mérites pour mieux séduire les praticiens, l’annonce évoquant « un village chaleureux qui compte 1300 habitants et offre toutes les commodités d’une petite ville tout en conservant son aspect rural avec ses forêts, étangs, et prairies, etc. » Commerces, services publics et autres « atouts touristiques » de la commune sont aussi largement mis en avant pour séduire les docteurs en quête de nouveaux horizons.

Et c’est sans compter sur les conditions alléchantes auxquelles la mairie promet d’embaucher les futurs généralistes du pôle médical : les postes sont proposés à temps partiel ou à temps plein (35 heures) avec « salaire motivant », congés payés, prime de fin d’année, mutuelle, prévoyance, « aide à l’emménagement possible » et autres « avantages de la fonction publique ». « Nous avons aussi la possibilité de loger les médecins », précise-t-on à la mairie de Seppois.

« Pas que pour les Seppoisiens »

« C’est un enjeu pour la commune », expliquent les élus. Et ce n’est pas que pour les Seppoisiens mais aussi pour tous les villages environnants. » Autre argument de choix : les locaux, propriétés de la mairie, qui seront « entièrement aménagés et équipés » avant l’arrivée des praticiens. Pour optimiser le fonctionnement de la structure, la commune prévoit aussi l’embauche d’une secrétaire pour assister les médecins au quotidien, assurer les différentes tâches administratives, les prises de rendez-vous ou les encaissements. Exit donc les contraintes de personnel ou autres frais de structure. « Bien sûr, si un médecin veut venir en tant qu’indépendant c’est possible aussi. On est ouvert à tout. »

Avec ces offres d’emploi, la commune mise également sur un certain « confort de travail » offert aux médecins, qui travailleront selon des horaires définis. « C’est la tendance de demain, observe François Benyoub. Aujourd’hui, les médecins veulent vivre et plus forcément travailler 60 heures par semaine comme avant. » Avec environ 1 400 habitants et « un bassin de 600 emplois », le village a de quoi fournir de l’activité aux professionnels de santé. « Nous avons aussi un Ehpad où il y a 70 lits, ce sont 70 malades. Rajoutez à ça la Marpa et la Maison Henry Dunant, qui sont très demandeurs », insiste le maire. « Nous avons ce devoir d’amener des médecins. Ce sont trois ou quatre mille personnes qui sont concernées si on prend les villages des alentours ».

« La demande est là »

Aménagé dans les locaux d’une ancienne caserne qui avait ensuite servi de salle de classe jusqu’à la construction de la nouvelle école, le pôle médical de la Largue avait ouvert ses portes début 2014 à Seppois-le-Bas. Un chantier qui avait alors coûté environ 700 000 €. « C’était un peu d’avant-garde à l’époque », souligne le maire, Claude Burgy. Seul problème : la commune était passée à côté d’une recette d’environ 140 000 € de récupération de TVA, Seppois-le-Bas ne figurant pas dans la liste des déserts médicaux. À ses débuts, le pôle médical comptait un kinésithérapeute, un ostéopathe ainsi que deux médecins généralistes et des infirmières mis à disposition par l’Asame, l’Association de soins et d’aides Mulhouse et environs. Depuis septembre dernier, les consultations de médecine générale sont assurées par trois praticiens, salariés de l’Asame, qui accueillent les patients (sans rendez-vous) à raison de trois demi-journées par semaine. Problème : l’Asame va bientôt mettre un terme aux permanences de ses généralistes, cette activité ne s’avérant pas suffisamment rentable. Des « tractations » sont toujours en cours entre la commune et l’association afin d’assurer la « transition » jusqu’à l’arrivée de nouveaux praticiens et éviter ainsi une interruption de la prise en charge des patients à Seppois-le-Bas. « La demande est là », insiste l’adjoint au maire, Maurice Barnabé. Prévu pour s’achever dès la fin du mois de février, le contrat des médecins de l’Asame pourrait être prolongé, « le temps de trouver et déjà de chercher car, en quinze jours, c’est impossible de trouver des médecins », souligne le maire. Outre les deux cabinets de généralistes, les quelque 320 m² du pôle médical de la Largue abritent toujours une ostéopathe, un masseur-kinésithérapeute ainsi qu’une hypnothérapeute. Pour répondre à la demande de la population du secteur en matière de consultation médicale, la municipalité seppoisienne compte bien attirer au moins deux nouveaux praticiens (à temps complet ou partiel) en proposant divers avantages non négligeables et en vantant le charme du village, son « aspect rural », ses commerces, ses services publics, etc. « On est aussi à la recherche d’un kiné », ajoute-t-on à la commune. La kinésithérapeute installée au pôle médical de la Largue devrait en effet quitter Seppois avant la fin de l’année.


Le chiffre : 250 000 €

Comme les 250 000 €/an que devrait coûter ce projet pour la commune de Seppois-le-Bas, entre les frais de structure et surtout l’embauche de deux médecins généralistes ainsi que d’une secrétaire médicale. La commune table sur une moyenne de trois consultations par heure pour assurer l’équilibre budgétaire.

Article des DNA publié le 19 février 2020


Dimanche 16 Février 2020

Claude Gretter, Chevalier de l’ordre du Mérite agricole

Samedi matin, la salle des fêtes de Folgensbourg a vu accourir un grand nombre d’élus régionaux, personnalités du monde agricole et amis venus honorer Claude Gretter, citoyen de Michelbach-le-Haut et qui a été élevé au grade de Chevalier dans l’ordre du Mérite agricole.

Parrainé par Catherine Troendlé, sénateur du Haut-Rhin et vice-présidente du Sénat, et par Michel Habig, vice-président du conseil départemental et conseiller départemental du canton d’Ensisheim, l’émérite récipiendaire né le 25 mai 1959 a baigné dès son jeune âge dans la vie du monde agricole.


« Un dépositaire loyal au service de l’agriculture et de la culture »

Imprégné corps et âme dans l’exploitation de son père disparu, Claude Gretter arrive de nos jours à l’aboutissement d’une carrière exemplaire en tant qu’agriculteur, entrepreneur de travaux agricole, président des entrepreneurs des territoires d’Alsace. Il assure également la vice-présidence du bureau du syndicat Grand Est depuis décembre 2016 et est président de la caisse Groupama Quatre Vallée.

Ses talents de dirigeant infatigable auprès des instances représentatives furent louablement soulignés par la sénatrice Catherine Troendlé et Michel Habig qui, en tant que président de la commission agriculture, environnement et cadre de vie, souligna que Claude Gretter « est et restera certainement par son savoir, son sens du service et de la solidarité, un dépositaire loyal au service de l’agriculture et de la culture ». Sensiblement ému, l’heureux récipiendaire remercia pour leur parrainage, Catherine Troendlé et Michel Habig, le maire Max Delmond, absent pour des raisons familiales, et la municipalité de Folgensbourg pour la mise à disposition de la salle, tous les acteurs associatifs, élus. Sans oublier les amis présents en son honneur, sa chère famille, mais surtout son épouse Monique qui, grâce à son soutien et sa présence inconditionnelle, « mérite amplement la moitié de la superbe médaille ».

Claude Gretter est père de deux enfants, Jean-Yves et Anaïs, et l’heureux grand-père de trois petits-enfants : Roxane, Eléanore et Hélios. Il est aussi le vice-président de l’association Leiterwàga qui organise régulièrement la fête du pain de Michelbach-le-Haut, inscrite au calendrier de la Ronde des Fêtes. Toutes nos félicitations.

Article du journal L'Alsace paru le 16 février 2020


Samedi 15 Février 2020

40 % des cabinets vont fermer avec la réforme des retraites

S’ils ont repris le travail lundi, les avocats du barreau de Mulhouse n’ont pas pour autant mis fin à leur mouvement. Ils en ont certes adouci les modalités, mais reconduisent la mobilisation contre la réforme des retraites sous des formes plus ponctuelles et souvent très scénarisées…

Pas d’avocats ce vendredi, jour de la Saint-Valentin. Dans certains barreaux, les robes noires avaient décidé de distribuer des bouquets de roses dans l’enceinte du palais de justice, comme à Strasbourg (lire ci-contre). Une manière de dire tout leur amour aux personnels du tribunal judiciaire.

À Mulhouse, on a préféré une image plus choc, comme l’a commenté William Laurent, le président de l’Union des jeunes avocats. « Nous nous sommes instal-lés sur les marches de l’escalier principal du tribunal judiciaire en nous bâillonnant la bouche et 40 % de nos collègues se sont couchés sur les marches. Pourquoi 40 % ? C’est la proportion de cabinets dont on estime qu’ils fermeront avec la réforme des retraites… On va créer, comme pour le monde hospitalier, un désert judiciaire avec cette réforme. »

À partir de la semaine prochaine, les avocats vont poursuivre le mouvement avec un jour flottant par semaine sans leur présence et des opérations coup de poing.

Les bâtonniers d’Alsace face aux parlementaires

Ce vendredi, loin du tribunal judiciaire, les bâtonniers d’Alsace (Mulhouse, Colmar et Strasbourg) ont rencontré dans le même temps les parlementaires de la région afin d’évoquer avec eux la réforme des retraites. Si tous les députés n’ont pas pu être présents, la plupart d’entre eux ont pris part à cette réunion. Parmi eux, Éric Straumann, Bruno Fuchs et Raphaël Schellenberger pour les députés, Jean-Marie Bockel et Catherine Troendlé pour les sénateurs. Était également représenté Jean-Luc Reitzer.

« Nous sommes toujours très mobilisés contre cette réforme des retraites et d’ailleurs, 60 % des Français le sont également. On ne comprend pas l’obstination du gouvernement à la maintenir ! », a martelé Marie-Laure Schott-Riesemann, bâtonnière de Mulhouse,

Entrée dans sa sixième semaine, la grève des avocats contre la réforme des retraites se durcit depuis quelques jours. En dehors de quelques barreaux qui ont mis fin cette semaine au mouvement ou en ont adouci les modalités, la plupart ont reconduit la mobilisation. « Notre crainte, c’est que cette réforme entraînera la fermeture d’un tiers des cabinets. On va créer un désert judiciaire ! », a insisté Me Christina Kruger, bâtonnière de Strasbourg, qui s’interrogeait : « La méthodologie pose question d’un point de vue du fonctionnement de la démocratie… »

De son côté, Me Sacha Rebmann, bâtonnier de Colmar, a rappelé qu’« entre la fusion des tribunaux, la réforme de la justice et bientôt la réforme des mineurs, nous sommes face à un empilement des réformes. Là, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ! Nous avons déjà fait grève, mais cela n’a jamais été aussi dur. Cette réforme, ce n’est pas que la réforme des cabinets, c’est aussi la vision d’une justice à deux vitesses avec un barreau soumis aux banques et aux assurances… »

Les échanges avec les parlementaires ont duré un peu moins de deux heures.

Article du journal L'Alsace publié le 15 février 2020.


Samedi 1er Février 2020

Rétrospective à la Prévert

Comme chaque année, c’est dans une salle Aloyse-Mura de l’Espérance Moosch pleine comme un œuf que le maire José Schruoffeneger a présenté ses vœux à ses invités et aux forces vives de la commune de Moosch.

Un programme réglé comme du papier à musique : l’ouverture de la cérémonie de vœux de Moosch a été assurée par le premier adjoint Jean-Marie Munsch qui, dans la foulée, a rejoint la Gugga Heirupfer de l’Espérance pour l’introduction musicale de ce moment fort du début d’année dans la commune. Après les vœux du conseil municipal adressés au premier magistrat par Pascale Ringenbach, le maire José Schruoffeneger a choisi de faire débuter cette cérémonie en chansons, l’une en hommage à l’Alsace, l’autre, Ma France de Jean Ferrat, interprétée par Mathilde Binder. Après avoir salué ses invités d’honneur dont la sénatrice Catherine Troendlé, les maires et représentants des villages amis, les partenaires institutionnels de la commune et tous ceux qui sont les acteurs au quotidien de la vitalité mooschoise, le maire a déroulé, comme chaque année, un panorama rétrospectif dans lequel il a décortiqué l’actualité mondiale, française et surtout mooschoise. Période électorale oblige, pas de bilan chiffré ni de grands projets, mais un tableau de la vie locale mois par mois.


Retour sur 2019

Janvier avec la remise du chèque du Téléthon ; février avec la saison carnavalesque ; mars avec le grand débat qui a permis une belle soirée citoyenne, la création d’un cours de couture, mais aussi un rappel des impératifs écologiques à l’échelle communale face au réchauffement climatique et à la pollution.

Avril a vu la concrétisation des actions écologiques avec l’attribution du label « trois libellules ». En mai, mise en place d’une équipe de « voisins attentifs à la sécurité » ; en juin, baptême de la place des fêtes au nom du Colonel-Beltrame, victime du terrorisme.

En juillet, ce fut le remplacement du directeur des services de la mairie Claude Ehlinger par Gilles Steger ; en août le pèlerinage de l’Assomption contrarié par la météo ; un mois de septembre animé avec les honneurs de la télévision régionale, une réunion conviviale avec les nouveaux habitants du village et les Olympiades des aînés organisées par la résidence Jungck avec la participation de huit Ehpad de la région. L’été a compté nombre d’événements marquants. La journée citoyenne du mois d’octobre est toujours un moment fort dans le calendrier, suivie, au mois de novembre, par deux concerts remarquables des Max’s et des Barg Alm Krainer.

Décembre enfin, avec les animations à la bibliothèque, le Téléthon, manifestation phare dans le village, et le repas des aînés, qui ont encore contribué au bien vivre à Moosch.

En conclusion de son propos, José Schruoffeneger n’a pas manqué de remercier l’équipe municipale et tous ceux qui contribuent à longueur d’année à l’amélioration du cadre de vie des 1700 habitants de Moosch.

Avant de conclure, il a rappelé son intention de briguer un nouveau mandat municipal lors des élections du mois de mars prochain. Après l’intervention de la sénatrice Catherine Troendlé, ce sont 48 diplômes et récompenses qui ont été remis en fin de cérémonie (voir ci-contre).

Article paru dans L'Alsace le 1er février 2020