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Dimanche 29 Septembre 2019

Top départ pour le pôle intercommunal

En présence de nombreuses personnalités, les maires de Ranspach-le-Bas et Michelbach-le-Bas ont posé hier la première pierre du pôle intercommunal.

Le compte à rebours est lancé. Le samedi 28 septembre, sur les coups de 11 heures, Julien Schiklin, maire de Michelbach, et Sandra Muth, maire de Ranspach-le-Bas, ont officiellement posé la première pierre du pôle intercommunal.


Plusieurs années de débats et péripéties politiques

Destiné à accueillir une nouvelle caserne de pompiers, une école et un centre périscolaire, le projet devrait être fini pour la rentrée prochaine, après plusieurs années de débats et péripéties politiques.

« On prend le bébé en cours de route, s’amuse Sandra Muth. L’idée de réunir nos deux communes autour de ce complexe est celle de Catherine Troendle. » Forcée de démissionner pour éviter le cumul des mandats, l’actuelle sénatrice du Haut-Rhin souhaitait, dès 2003, au vu des problématiques liées aux effectifs scolaires, se rapprocher de la commune voisine. « Je tenais à être là aujourd’hui pour voir le lancement de ce rêve que j’avais eu, de réunir nos deux communes », confie la vice-présidente du Sénat, non sans émotion.

Le préfet du Haut-Rhin, Laurent Touvet, Christelle Viller, du conseil régional, Pascale Schmidiger et Max Delmond du conseil départemental, Jean-Marc Deichtmann de Saint-Louis Agglo, Jacques Rimeize de la CAF et le capitaine Giles Serry étaient également présents.


Un long chemin

« Au départ, ce projet devait réunir non seulement nos deux communes, mais aussi celle de Ranspach-le-Haut, raconte Catherine Troendle. Mais les investissements qu’ils ont déployés pour agrandir leur école maternelle et la construction de nouveaux lotissements ont représenté des contraintes imprévues, qui les ont poussés à se rétracter. »

Dès 2011, lors de la révision du Plan d’occupation des sols (POS) et du Plan Local d’Urbanisme (PLU), les trois communes cherchaient un site pour créer une école commune. « Nos effectifs scolaires étaient de plus en plus importants, explique Sandra Muth. À l’époque nous pensions au terrain derrière l’école de Ranspach-le-Haut, ou celui derrière les terrains de sport. » En 2016, les pompiers de Ranspach-le-Bas et ceux de Michelbach-le-Bas cherchent à se rapprocher, pour éviter, notamment, la fermeture du deuxième centre de secours.

Après deux changements de municipalité, et quelques péripéties politiques, le projet de pôle intercommunal voit le jour, à Ranspach-le-Bas, sur la RD12B1, grâce au travail de Sandro Depin du cabinet d’architecture Ideaa et d’Antoine Crupi, du cabinet éponyme.

« Nous avons conçu ce projet comme un trait d’union entre les deux communes. C’est un site exceptionnel, avec une vue magnifique et la proximité de la nature », confie Sandro Depin, maître d’œuvre. « Il nous a quand même donné du fil à retordre, relève son collègue Antoine Crupi. Nous avons dû composer avec un terrain complexe, avec pas moins de 10 mètres de dénivelé. » Le préfet Laurent Touvet, a salué la volonté de concevoir les bâtiments avec des matériaux ayant une empreinte carbone amoindrie. « Je me réjouis également que ce projet fasse cohabiter plusieurs âges, plusieurs générations. Je souhaite que cet exemple soit suivi par d’autres communes. »

Le pôle devrait être achevé dans 18 mois
Le résultat est « novateur », s’enthousiasment les maires des deux communes, puisqu’il regroupera en un ensemble homogène le centre de première intervention (CPI), une école maternelle et élémentaire (baptisée « Les Coquelicots ») et un accueil périscolaire. « Ce qui est fou, c’est que pour une fois ce sont les communes qui ont anticipé les besoins de leurs citoyens, explique Max Delmond, du conseil départemental. Elles n’ont pas eu à subir une décision de fusion de l’éducation nationale, et pour le coup elles donnent à voir un projet qui leur ressemble. »

Le pôle intercommunal, qui devrait être achevé dans 18 mois, sera géré par le syndicat à vocation multiple RaMi (pour Ranspach-le-Bas et Michelbach-le-Bas), en concertation avec les deux communes. « La création de ce pôle nous a demandé un dialogue permanent, souligne Julien Schiklin. Nous sommes sur la même longueur d’onde et nous continuerons de travailler main dans la main. »

Article publié par les DNA le 29 octobre 2019.


Dimanche 29 Septembre 2019

Colmar se recueille à la collégiale

image Les images de la célébration de l'office religieux à la mémoire de Jacques Chirac organisé par les élus LR (Les Républicains) à la collégiale Saint-Martin de Colmar témoignent de la popularité de l'ancien président dans la cité de Bartholdi. À l'initiative du maire de Colmar Gilbert Meyer qui a associé à sa démarche la présidente LR du Haut-Rhin, Catherine Troendle, sénatrice, le député Eric Straumann, et Pierre Ouadi, responsable LR de la circonscription de Colmar, cet office, destiné à rendre hommage au président défunt, a été en effet très suivi. De nombreux élus du secteur, des militants et des sympathisants dont certains venus de Mulhouse ont rempli les travées de l'église Saint-Martin qui était quasiment pleine. Le prêtre qui officiait a rappelé la proximité de Jacques Chirac avec la population et déclaré qu'il entrait dorénavant dans la lumière. Le culte était rehaussé par la chorale de la collégiale.Cette célébration a précédé l’hommage populaire qui a eu lieu ce dimanche aux Invalides à 14h.

Article des DNA publié le 29 septembre 2019.



Mercredi 25 Septembre 2019

«Consigne pour recyclage: une fausse bonne idée». La tribune libre d’un collectif de sénateurs

Un collectif de sénateurs estime que le développement de la consigne des bouteilles en plastique serait un fardeau terrible pour les collectivités locales. Pour eux, d’autres pistes existent.

Les faits — Le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire transpose l’initiative européenne de Paquet économie circulaire de 2018, visant à lutter utilement contre les plastiques et le gaspillage. Il s’agit de la transposition d’une volonté politique partagée par tous. L’article 8 du projet de loi prévoit la création du dispositif de la consigne pour recyclage, un concept a priori séduisant. Mais ne s’agit-il pas là en réalité d’une fausse bonne idée ?

La volonté européenne de lutte contre le plastique a été nettement affirmée au cours des dernières années avec l’adoption de plusieurs directives, dont la dernière en date est relative à la réduction de l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement (2 019). Alors même que l’Europe réfléchit à réduire l’utilisation du
plastique, la mise en place d’une consigne semble de manière contradictoire pérenniser son utilisation. Le cas allemand nous montre qu’elle a même entraîné outre-Rhin une hausse de la commercialisation de bouteilles à usage unique.

Outre l’Allemagne, c’est en Espagne que la Chaire Unesco sur le cycle de vie et le changement climatique a souligné en 2017 l’inadéquation de la consigne avec les objectifs sociaux, environnementaux et économiques du pays. L’étude insistait sur le fait que « la grande majorité des ressources économiques et humaines qu’exigerait ce
changement serait mieux consacrée à l’amélioration du système existant et au traitement d’autres types de déchets plus abondants et plus problématiques sur le plan environnemental ».

La consigne pérennise en réalité la production et la consommation de plastique et ne permet pas de penser la fin de notre dépendance au plastique. L’ambition de la France devrait être de positionner un leadership fort en Europe sur les enjeux climatiques. En ce sens, la consigne pour recyclage rate la cible de faire de la France le leader européen dans la lutte contre le plastique.


Un coup au portefeuille. Outre la redéfinition de l’ambition vis-à-vis du plastique, la consigne soulève d’autres problématiques fortes pour les collectivités locales et leurs administrés. Les collectivités locales assurent aujourd’hui la collecte des bouteilles en plastique, jouant le rôle d’intermédiaire entre le tri et les entreprises de recyclage à qui elles revendent les déchets. Le principe même de la consigne pour les bouteilles en plastique et les canettes supprime ce rôle de collecteur et donc de revendeur des collectivités. Le manque à gagner s’élèverait ainsi à 200 millions d’euros, dans un contexte de contraintes budgétaires déjà fortes. Il s’agit d’une source de revenus importante permettant de financer diverses initiatives au niveau local. La perte de ces revenus risquerait d’entraîner une hausse de la fiscalité locale.


Mettre en place ce type de consigne pour recyclage remettrait également en question les recommandations de tri à destination du citoyen. Après 20 ans de campagnes de communication et de sensibilisation sur le tri des déchets avec le système de la « poubelle jaune », l’introduction de la consigne pour recyclage viendrait balayer
l’intégralité des efforts mis en place et des investissements réalisés dans ce sens.


Enfin, la consigne nécessitera une avance de trésorerie par les Français de 120 millions d’euros (sur la base d’une quinzaine de centimes par bouteille), à laquelle viendra s’ajouter une perte nette de pouvoir d’achat de 250 millions d’euros par an correspondant à l’estimation de 10 % des bouteilles et canettes qui ne seront pas déconsignées. Ce dispositif n’est pas sans soulever de réelles interrogations dans le contexte social tendu que nous connaissons.


Améliorer le système de recyclage, enjeu premier. Plus que la collecte, le véritable enjeu lorsque l’on parle de bouteilles en plastique est celui de l’orientation vers la filière du recyclage. Alors que la nouvelle directive européenne sur les plastiques à usage unique fixe un objectif de 90 % de taux de collecte des bouteilles en plastique d’ici 2030, la France atteint déjà 99 % de taux de collecte aujourd’hui ! Cependant, seulement 57 % sont actuellement recyclés. Le problème en France est l’orientation des emballages plastique vers la « poubelle jaune » et le recyclage des emballages plastique hors foyer (poubelles de rue, gares, parcs...) qu’il faut améliorer, moins celui de la collecte qui est déjà excellent.


La consigne pour recyclage ne concerne de surcroît que 6 % des déchets plastiques (les bouteilles en plastique) et ne prend pas en compte les autres (barquettes, pots de yaourts etc.) qui ne sont, eux, recyclés qu’à 4 %, éloignant ainsi la perspective d’atteindre l’objectif du Président de la République d’arriver à 100 % de plastique recyclé d’ici à 2 025. La consigne pour recyclage des bouteilles en plastique créerait ainsi un nouveau dispositif n’adressant que 6 % des besoins, pourtant déjà particulièrement bien couverts en France.


Ne nous trompons pas de combat. Nous partageons les préoccupations environnementales et écologiques de nos concitoyens et leur volonté d’agir au quotidien. Nous partageons aussi cette volonté de la France d’être à l’avant-garde dans la lutte contre le changement climatique. Le projet de loi relatif à la lutte contre le
gaspillage et l’économie circulaire se fait l’écho d’enjeux forts pour le climat. C’est à ce titre qu’il nous semble fondamental de souligner que l’ambition portée par l’article 8 doit être de répondre réellement à la question de la lutte contre le changement
climatique et du développement en France comme en Europe d’une grande politique en faveur du recyclage. Notre objectif est de porter un projet de société sans plastique plutôt que de risquer d’en pérenniser l’utilisation.

Claude Kern (UDI), Dominique Vérien (UDI), Sonia de la Provôté (UDI), Michelle Vullien (UDI), Jean-Marie Bockel (UDI), Vincent Delahaye (UDI), Anne-Catherine Loisier (UDI), Alain Duran (PS), Eric Jeansannetas (PS), Henri Cabanel (PS), Nelly Tocqueville (PS), Joël Labbé (EE-LV), Nicole Duranton (LR), Guy-Dominique Kennel (LR), Antoine Leèvre (LR), André Reichardt (LR), Esther Sittler (LR), René-Paul Savary (LR), Jean-Pierre Vogel (LR), Louis-Jean de Nicolaÿ (LR), René Danesi (LR), Gilles Boucher (LR), Sébastien Meurant (LR), Catherine Troendlé (LR), Jacky Deromedi (LR), Françoise Ramond (LR), Brigitte Micouleau (LR), Jean-Pierre Corbisez (RDSE).





Publié par le journal Les Echos, le 25 septembre 2019.


Mardi 24 Septembre 2019

La sénatrice alsacienne Catherine Troendlé siège à la cour de Justice de la République dans le cadre du procès Urvoas

C'est une première et peut-être une dernière pour la sénatrice alsacienne : Catherine Troendlé siège à partir du 24 septembre à la cour de Justice de la République, dans le cadre du procès Urvoas. Une cour qui pourrait bien disparaître.

La sénatrice alsacienne Catherine Troendlé siège à partir du mardi 24 septembre et jusqu'au vendredi 27 septembre à la cour de Justice de la République. Elle juge l'ancien ministre de la Justice de François Hollande, Jean-Jaques Urvoas. Il est poursuivi pour avoir donné des informations sur une enquête le concernant au député Thierry Solère.


Vers une disparition de la cour de Justice de la République ?

Jean-Jacques Urvoas est le huitième ministre à comparaître devant cette cour depuis sa création en 1999. C'est la seule cour habilitée à juger des actes commis par des ministres dans l'exercice de leurs fonctions. Le gouvernement veut la voir disparaître.

Article paru sur France Bleu le 24 septembre 2019.


Dimanche 22 Septembre 2019

Les parlementaires LR veulent chasser en meute

Pour les parlementaires alsaciens Les Républicains, la reconquête de l’électorat de droite passe par les territoires et l’unité de leur famille politique, « entre progressisme et populisme ».

« Nous sommes déterminés à chasser en meute. » La formule, répétée lors de la rentrée des parlementaires alsaciens Les Républicains il y a quelques jours à Volgelsheim, relève autant de l’opiniâtreté que de l’encouragement. Membres d’un parti toujours convalescent, désarçonnés jusque sur leurs terres rhénanes, ils ont décidé d’occuper les failles de la macronie pour se relancer à la veille d’élections locales. « Écouter les territoires plutôt que la technostructure », résume le député Raphaël Schellenberger.

La réélection d’Anne Sander au parlement européen et le retour de la sénatrice Esther Sittler les ont rassérénés. Ils peuvent se compter : 12 sur 19. « Notre cohésion est une force malgré toutes les difficultés traversées par notre parti », note l’eurodéputée. Voilà pour l’effet meute.

Pour la technique de traque, il faut se tourner vers André Reichardt. « La reconquête de notre électorat passe par une approche plus forte avec les territoires », assure le sénateur sous le regard approbateur de ses collègues.

Un « discours raisonné » à « une société qui change »
Pour le nouveau terrain de chasse de la droite, la vice-présidente du Sénat, Catherine Troendlé, vise « un espace consacré à la proximité et au pragmatisme, entre le populisme et le progressisme ». Les Républicains se doivent apporter des « réponses concrètes aux attentes des citoyens », précise Raphaël Schellenberger, conscient aussi de la nécessité pour son parti de tenir un « discours raisonné » à « une société qui change ».

Retour aux fondamentaux, donc, pour des Républicains qui comptent les mauvais points du gouvernement sur le territoire : la LGV Rhin-Rhône « abandonnée », les questions énergétiques, « l’absence de soutien de l’État » pour le bassin de Fessenheim après la fermeture de la centrale nucléaire, les « tergiversations » autour du droit à la différenciation et les « incertitudes » autour de la future écotaxe alsacienne.

« Montrer les dents et sortir les griffes »
Le député de Wissembourg, Frédéric Reiss se dit attentif à « l’avenir des services publics dans les territoires » tout en exhortant le gouvernement à ne pas sacrifier le développement de la géothermie en stoppant de manière brutale le soutien au prix d’achat de cette énergie.

« L’Alsace est la seule région française qui ne touche rien des centrales hydroélectriques, partout ailleurs les collectivités perçoivent 25 % du chiffre d’affaires. Ce sont 100 millions d’euros de perdus », enchaîne Eric Straumann, auteur d’un rapport sur le sujet.

« Ça illustre les rapports que l’État entretient avec l’Alsace », généralise le député colmarien, pour la démonstration. « Nous avons été trop gentils sur tous ces dossiers locaux. Nous devons nous montrer plus virulents, montrer les dents et sortir les griffes. » Les Républicains ont une faim de loup en cette rentrée.

Article des DNA paru le 22 septembre 2019.


Mercredi 18 Septembre 2019

Pourquoi le statut des pompiers volontaires est en danger à cause d’une directive européenne

Le statut des pompiers bénévoles pourrait être remis en cause après un arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne sur la question du temps de repos de 11?h, ce qui est impossible à tenir dans leur cas. Pour Anne Sander, eurodéputée, il est urgent de légiférer au niveau européen pour que cette directive ne concerne plus ni les sapeurs-pompiers, ni tous les bénévoles associatifs.

L’eurodéputée Anne Sander (LR - PPE) intervient jeudi 19 septembre en plénière au Parlement européen à Strasbourg lors d’un débat sur le statut des pompiers volontaires. Ce dernier est actuellement menacé par la possible application extensive de la directive européenne sur le temps de travail de 2008.

Du fait des obligations que fixe la directive en termes de périodes de repos et de travail, mais aussi de congés, elle rendrait incompatible l’exercice de l’activité de pompiers volontaires avec un emploi salarié.

Pour Anne Sander,eurodéputée LR - PPE, il faut préserver le modèle actuel et le rôle crucial des pompiers volontaires. Entretien.

Quel est le problème avec cette directive sur le temps de travail??

Aujourd’hui, ce texte européen sur le temps de travail hebdomadaire impose de ne pas travailler plus de 48 heures par semaine et qu’il y ait un repos obligatoire quotidien de 11?h pour tous les salariés dans l’Union européenne.

De leur côté, les sapeurs-pompiers volontaires sont des gens qui ont un travail et qui se rendent disponibles en dehors pour exercer des missions de sapeurs pompiers. Or, dans ce cadre-là, ils ne respectent pas le repos quotidien des 11?h. Jusque-là, il n’y avait pas de problème, puisque c’était du volontariat et non une activité professionnelle.

Qu’est-ce qui a changé depuis l’année dernière??
Il y a eu un problème avec un sapeur-pompier belge qui a fait un recours devant la Cour de Justice de l’Union européenne. Fin 2018, celle-ci a qualifié son temps d’astreinte comme un temps de travail. S’il y a d’autres recours devant les tribunaux nationaux fondés sur cette jurisprudence, cela risque de mettre à mal ce statut de pompier volontaire en France car ils ne pourraient plus cumuler temps de travail et bénévolat en tant que pompier.

Les Allemands, les Autrichiens et les Néerlandais sont aussi concernés. Une motion a ainsi été signée par les sapeurs-pompiers de ces quatre pays.

Cela risque de créer des problèmes d’organisation pour les sapeurs-pompiers…

Oui, sans compter que le nombre de personnes qui s’engagent baisse de manière générale. Notre service de secours en France, ainsi que dans d’autres pays européens, repose quand même largement sur ces pompiers bénévoles, notamment dans les territoires ruraux où ils jouent un rôle essentiel. Là, ça remettrait en cause toute notre organisation de secours.

À la base, cette directive partait d’une bonne intention, de limiter le temps de travail. Mais il y a eu cet effet collatéral négatif. Ce qu’on propose avec Catherine Troendlé, sénatrice du Haut-Rhin, et la fédération des Sapeurs-pompiers, c’est la création d’une nouvelle directive européenne adaptée pour les volontaires.

Car si cela touche les sapeurs-pompiers, cela peut aussi concerner des responsables associatifs ou des éducateurs. Cela demande donc une réflexion plus générale sur le bénévolat.

Que demandez-vous au niveau européen??

On veut alerter sur les possibles conséquences. Nous avons besoin que la Commission européenne fasse une proposition législative. Il faut aller vite et que la France fasse également le travail au niveau du Conseil et mette la pression sur la Commission.

Article du journal Ouest France paru le 18 septembre 2019


Vendredi 13 Septembre 2019

Manque de personnel, incivilités, surcharge : les pompiers sous tension

L’union départementale des sapeurs-pompiers était réunie en assemblée générale récemment au music-hall Le Paradis des Sources à Soultzmatt-Wintzfelden.

Sous la présidence du lieutenant-colonel Martin Klein, l’instance a fait le bilan de l’année écoulée. On retiendra en substance que tout va pour le mieux au niveau de l’UD, mais que les préoccupations sont ailleurs : la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires en journée, l’explosion des demandes de secours, ainsi que les agressions dont sont victimes les sapeurs-pompiers. Autant de dossiers qui préoccupent les élus, qui en ont largement fait état et qui sont en passe de prendre de nouvelles mesures.

pompiers sous tension
L’union départementale des sapeurs-pompiers était réunie en assemblée générale récemment au music-hall Le Paradis des Sources à Soultzmatt-Wintzfelden.
Le colonel René Cellier (à gauche) et lieutenant-colonel Martin Klein (à d.) avec le préfet et les élues. Photos DNA /JPR
La médaille de la reconnaissance fédérale pour le colonel Michel Bour. Une médaille pour le Col. Michel Bour Photo DNA /PHOTO DNA/JPR
Le colonel René Cellier (à gauche) et lieutenant-colonel Martin Klein (à d.) avec le préfet et les élues. Photos DNA /JPR
préc.suiv.
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Le colonel René Cellier (à gauche) et lieutenant-colonel Martin Klein (à d.) avec le préfet et les élues. Photos DNA /JPR La médaille de la reconnaissance fédérale pour le colonel Michel Bour. Une médaille pour le Col. Michel Bour Photo DNA /PHOTO DNA/JPR

Sous la présidence du lieutenant-colonel Martin Klein, l’instance a fait le bilan de l’année écoulée. On retiendra en substance que tout va pour le mieux au niveau de l’UD, mais que les préoccupations sont ailleurs : la disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires en journée, l’explosion des demandes de secours, ainsi que les agressions dont sont victimes les sapeurs-pompiers. Autant de dossiers qui préoccupent les élus, qui en ont largement fait état et qui sont en passe de prendre de nouvelles mesures.


Des difficultés de disponibilité

C’est le directeur du SDIS, le colonel René Cellier, qui a lancé les débats. Sous son impulsion, différentes réformes ont été engagées, notamment le découpage territoriale et le classement des Centres d’intervention et de secours, avec la mise en place de gardes actives dans certains centres. Malgré tout, le compte n’y est pas et le POJ (potentiel opérationnel journalier) n’est souvent pas atteint en semaine ; en clair, il manque du monde pour assurer sereinement l’activité opérationnelle.

« Certes je peux entendre les difficultés de disponibilité des agents par rapport à leur famille et les contraintes professionnelles mais je ne peux pas me satisfaire de ce discours », dit-il. Pour pallier quelque peu à cela, plusieurs pistes : il est envisagé d’intégrer les sapeurs-pompiers des corps communaux aux opérations de secours du SDIS, et de s’affranchir des sorties qui ne relèvent pas de l’urgence. Des dossiers ambitieux qui nécessitent l’engagement de beaucoup de partenaires.

La sénatrice Catherine Troendlé qui connaît bien le monde des sapeurs-pompiers, se dit inquiète quant aux directives européennes qui risquent de mettre à mal le système de secours français. Elle évoqua également les incivilités dont sont victimes les sapeurs-pompiers en intervention, et le manque de reconnaissance des hommes du feu.

La présidente du conseil départementale, Brigitte Klinkert, après avoir relevé les investissements effectués pour le SDIS, exhorta elle aussi les membres des corps communaux à prendre des engagements : « ce n’est qu’un juste retour, affirma-t-elle, en se disant satisfaite du fonctionnement des JSP, les Jeunes sapeurs-pompiers. Le maire de Soultzmatt-Wintzfelden, Jean-Paul Diringer ,et le député Jacques Cattin, assurèrent quant à eux de la reconnaissance de la population face à l’engagement des sapeurs-pompiers. Le mot de la fin revint au préfet Laurent Touvet, qui a lui aussi évoqué les problèmes liés aux incivilités et annoncé que différentes mesures allaient être prises en haut lieu.

La fin de la séance vit la remise de diverses distinctions: le président de l’Union remit la médaille de l’UDSP au préfet, et Brigitte Klinkert obtint le garde de caporal d’honneur des mains du directeur du SDIS.

? Les autres points : ont également été évoqués la mutuelle nationale des sapeurs-pompiers de France, le bilan des commissions sport et JSP, la condition des sapeurs-pompiers volontaires et des Centres de première intervention, l’action de formation en matière de secourisme, le social et l’œuvre des pupilles qui s’occupe des orphelins des sapeurs-pompiers, ainsi que la section des anciens.

Les promus
- remise de lettre de félicitations à Bernard Heiligenstein ; Lionel Koenig ; René Ritzenthaler ; Fernand Boeglin ; Philippe Boshard et Jean-Christophe Dibien.

- Michel Bour a été décoré de la médaille de la reconnaissance fédérale.

- Les musiciens M.M. Kessler et Manigold ont obtenu la médaille fédérale des musiques.

Article des DNA publié le 12 septembre 2019


Vendredi 13 Septembre 2019

Marco Arbeit : l’adieu à une étoile

Sa famille et ses proches, ses collègues restaurateurs et amis chasseurs ont appris dimanche le décès soudain de Marco Arbeit, « le chef patriarche » de l’Auberge Saint-Laurent. Ce jeudi 12 septembre, ils étaient un millier à l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure, à l’église Saint-Martin.

Dimanche 8 septembre, le « grand cœur » de Marco Arbeit, chef de l’Auberge Saint-Laurent s’est soudainement arrêté de battre. Ses yeux se sont fermés, le rire s’est tu. La cérémonie d’adieu a été célébrée, jeudi 12 septembre, par l’abbé Thomas Ziegler, ancien vicaire de Sierentz. Des obsèques marquées par la présence de sonneurs de cor de chasse, à laquelle se sont associés les sénatrices Catherine Troendlé et Patricia Schillinger, le conseiller départemental Daniel Adrian ou Jean-Marie Belliard, maire de Sierentz.

Né à Sierentz en 1952, formé auprès de Bernard Begat au fameux Moulin du Kaegy dès 1966, Marco Arbeit a choisi d’unir sa destinée à celle de la Sierentzoise Anne Ketterlin en 1979. Qui lui a donné deux enfants.

Fernand Mischler, président d’honneur des maîtres cuisiniers de France et des Étoiles d’Alsace, lui a rendu un vibrant hommage au nom de la profession : « la cuisine, il lui a consacré toute son énergie, toute sa vie, juste partagée avec la chasse dont la finalité procédait d’ailleurs du même engagement initial ». Avec son retour à Sierentz en 1983, commençait alors son ascension dans le firmament culinaire régional, « relayé par l’échange de bouche-à-oreille d’un talent reconnu et d’une activité tous azimuts dans la sphère professionnelle ».

Ses qualités humaines et son aura grandissante lui ont valu la reconnaissance de ses confrères au plus haut niveau. « Cerise sur le gâteau, à l’orée de l’an 2000, Michelin lui octroie cette étoile amplement méritée et qui orne toujours le frontispice de l’Auberge ». Bâtisseur dans l’âme, « il n’a eu de cesse de transformer, d’agrandir, de diversifier son outil de travail, secondé par Anne qui savait si bien tempérer son ardeur et son impatience à s’ouvrir à des horizons plus vastes ». En 2010, le temps était venu de transmettre le tablier de chef à son fils Laurent, charge à ce dernier d’écrire une nouvelle page de l’établissement étoilé, que Marie a également rejoint.

Arnaud Vlym, au nom des chasseurs, ne s’est pas montré moins reconnaissant : « Marco était un battant, un meneur, toujours juste, toujours généreux, exigeant et rigoureux. Il semblait fait pour donner aux mélancoliques le goût de vivre et aux pessimistes celui de l’avenir. »

Article de L'Alsace paru le 13 septembre 2019


Jeudi 12 Septembre 2019

Saint-Louis : Rencontre des femmes maires du Haut-Rhin

image Comme chaque année, la sénatrice Catherine Troendlé, ancienne maire de Ranspach-le-Bas, a pris l’initiative de réunir les femmes maires du Haut-Rhin. Elles se sont retrouvées à la Petite Camargue de Saint-Louis en présence de Christèle Willer, maire de Buschwiller, du maire de Saint-Louis, Jean-Marie Zoellé et de son adjoint Philippe Knibiely. Le management écologique, les projets de renaturation, la pisciculture et la station de recherches sur les sciences du vivant ont été mis en évidence à cette occasion. Les femmes maires ont été ensuite conviées à une visite guidée afin de découvrir les spécificités de la première réserve naturelle d’Alsace. Le 1er adjoint du maire de Huningue, Martin Welté, les a ensuite accueillies devant la piscine couverte de Village-Neuf. Elles ont visité la machinerie et découvert les particularités de ce lieu. Pour finir, elles se sont rendues au Triangle, à Huningue, pour une présentation de l’histoire de cette commune par Jean-Marc Deichtmann, maire de Huningue et premier vice-président de Saint-Louis agglomération, et pour une présentation de l’agglomération de Saint-Louis par le directeur général des services de Saint-Louis agglomération, Claude Danner. La journée s’est terminée par un dîner.

Article de L'Alsace paru le 12 septembre 2019.



Vendredi 6 Septembre 2019

Catherine Troendlé : « Une grève en grande partie légitime »

Avec un sénateur socialiste et un centriste, Catherine Troendlé participe à une mission d’information sénatoriale sur la sécurité des sapeurs-pompiers volontaires qui doit être rendue publique dans quelques jours. Présidente du conseil national des sapeurs-pompiers volontaires, la sénatrice LR du Haut-Rhin sera à Vannes le 18 septembre pour le congrès national des sapeurs-pompiers.

Reconduit, le mouvement des pompiers professionnels démarré en juin est selon elle « en grande partie légitime » : « Il y a une saturation chez les pompiers qui suppléent aux manques d’effectifs et aux réorganisations des hôpitaux, ils n’en peuvent plus ! » La fermeture d’établissements psychiatriques et le placement en milieu ouvert de nombreux malades, de services de proximité accroissent le nombre d’intervention des pompiers : « Ils font même de plus en plus d’accouchements ! »

Selon la sénatrice, les pompiers représentent « le dernier service de santé de proximité ». Un service qui fonctionne sur le « départ réflexe ». Ils pallient en permanence aux « carences ambulancières » : « Les pompiers nous le disent : "on ne s’est pas engagé pour faire ambulancier !"»

« Si la Santé n’y arrive plus, prévient Catherine Troendlé, il faut qu’elle le dise ! » Elle prévient aussi les pompiers : « Ils n’auront pas davantage d’effectifs ». Pour elle, « même en augmentant le nombre des volontaires, ça ne changera rien aux disponibilités en journée où nous manquons de pompiers »". La sénatrice plaide pour l’instauration d’une plateforme commune rassemblant tous les acteurs de l’urgence, pompiers, Samu, ambulanciers, police… Pour ce qui est de la sécurité des pompiers, elle juge la situation « insupportable ». Les violences dit-elle constituent de plus des freins au recrutement.


Mardi 3 Septembre 2019

La France est-elle un des pays les plus touchés par les féminicides en Europe?

A première vue, la France semble être davantage concernée par les violences faites aux femmes que les autres pays européens. Des chiffres qu'il faut cependant analyser de plus près.
Au début de l'été, la sénatrice LR du Haut-Rhin Catherine Troendlé interpellait la ministre de la Justice à propos des "chiffres inquiétants des féminicides", indiquant notamment que la France était "le deuxième pays" le plus concerné en Europe.

Un constat véridique puisque, selon Eurostat, 123 Françaises ont été tuées volontairement par leur "partenaire intime" en 2017 - soit le total le plus élevé du Vieux continent après l'Allemagne (189).

Un chiffre encore plus impressionnant lorsqu'on le compare à d'autres pays européens.

Ces chiffres doivent cependant être nuancés car tous les pays n'ont pas le même nombre d'habitants. Si on regarde les même statistiques mais en prenant en compte la population nationale, le classement est ainsi complètement différent.

La France reste mal classée, même en prenant en compte son nombre d'habitants

La Roumanie et la Hongrie passent ainsi largement en tête, avec plus de 4 homicides volontaires par million d'habitants commis par des partenaires intimes - un taux deux fois supérieur à celui de la France... qui reste toutefois mal classée.

Même en prenant en compte la population de chaque pays, certains Etats comparables à la France semblent donc être davantage concernés par les féminicides que d'autres, comme l'Allemagne.

Une situation qui s'explique avant tout par la législation de chaque état, selon Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes, contactée par BFMTV.com. Plus la loi est stricte envers les auteurs de violences contre les femmes, plus on constate des évolutions. "En Allemagne par exemple, les lois sur le viol sont terribles, beaucoup de cas n'aboutissent pas".

Le contre-exemple de l'Espagne
Tout le contraire de l'Espagne, où la législation a permis de sauver plus de vies qu'ailleurs. Selon France 24, le nombre de féminicides y a été considérablement réduit en dix ans, passant de 76 meurtres en 2008 à 47 en 2018.

Une amélioration due à plusieurs facteurs, comme la création de tribunaux spécialisés, la généralisation des ordonnances de protection, le développement du bracelet électronique pour les conjoints violents, la mise en place de 10.000 téléphones spéciaux permettant de se faire aider en urgence... En France, seul 3000 appareils de ce type existent.

Pour Anne-Cécile Mailfert, c'est bien la preuve que seules "des décisions politiques peuvent améliorer les choses".

Des statistiques à prendre avec des pincettes?
"Il faut être prudent avec ces statistiques", prévient cependant Caroline De Haas, membre du collectif Nous toutes:

"Il est possible que les méthodes de calcul ne soient pas les mêmes dans tous les pays. Par exemple, en France, quand on parle de meurtre dans le cadre de violences conjugales, on tient compte des crimes commis par les petits-amis alors que dans d’autres pays on se limite au meurtre commis au sein d’un couple marié."

Une mise en garde à propos des statistiques sur les féminicides que Caroline de Haas applique aussi aux chiffres concernant les violences physiques et sexuelles.

Des violences de plus en plus signalées... grâce à une meilleure prévention
Selon les données de l'ONU, la France, la Suède ou encore le Danemark - pourtant réputés pour leurs politiques égalitaires - affichent des taux plus élevés de violences contre les femmes que des Etats comme l'Inde ou l'Egypte, malheureusement connus comme étant très dangereux pour les femmes.

Un paradoxe qui s'explique assez logiquement, selon Caroline de Haas:

"Le fait que ces taux soient plus élevés en France peut signifier qu’on détecte mieux ce type de violences, qu'on les qualifie mieux. Par ailleurs, les femmes les déclarent probablement plus qu’ailleurs grâce à un long travail de sensibilisation qui fait qu’on commence enfin à prendre conscience des violences que des conjoints peuvent exercer sur des femmes."


Article publié par BFMTV le 3 septembre 2019.