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Dimanche 30 Juin 2019

Du premier pas au grand bond en avant électoral

Le projet de loi Alsace, modifié et approuvé par l’Assemblée nationale le 26 juin, sera examiné par la commission mixte paritaire le 11 juillet. Composée de sept sénateurs et de sept députés, elle fera l’objet d’ultimes arbitrages et négociations autant techniques que politiques.

Une procédure accélérée pour une espérance si longue. Compte tenu du retard pris par la réforme de la Constitution et la mise en œuvre du droit à la différenciation, le gouvernement a choisi la procédure accélérée pour le projet de loi relatif aux compétences de la collectivité européenne d’Alsace (CEA), l’esprit étant de trouver un consensus entre le Sénat et l’Assemblée nationale.

Le projet de loi a été modifié par le Sénat début avril, puis par l’Assemblée nationale le 26 juin. La navette parlementaire n’ayant pas abouti à l’adoption du même texte, celui-ci sera examiné par la commission mixte paritaire dans le cadre d’une procédure de conciliation. L’objectif de la réunion du 11 juillet est de proposer un texte sur les dispositions qui n’ont pas été adoptées dans les mêmes termes par l’une et l’autre assemblée.

« Il y a une volonté de parvenir à une conciliation »

La commission mixte paritaire est en cours de composition. Les sept députés et les sept sénateurs sont issus des commissions des Lois du Sénat et de l’Assemblée nationale, ainsi que des rapporteurs du projet de loi. On connaît donc déjà trois noms : les députés Remy Rebeyrotte (LaRem) et Raphaël Schellenberger (LR), et la sénatrice Agnès Canayer (LR). La sénatrice Catherine Troendlé (LR) a fait acte de candidature.

L’enjeu de cette commission mixte paritaire est autant technique que politique. « Il y a une volonté de parvenir à une conciliation », indique un député, ce qui préfigure un compromis entre la majorité gouvernementale et la majorité sénatoriale. Le principal différend porte sur la généralisation des compétences attribuées à l’Alsace : les sénateurs la demandent, les députés la refusent. C’est donc sur les compétences que devrait se jouer la discussion. L’expérimentation d’un guichet unique alsacien pour la gestion des fonds européens pourrait ainsi revenir sur la table.

« Un État véritablement décentralisé »

Si Brigitte Klinkert et Frédéric Bierry « restent pleinement à la tâche sur les dossiers encore en suspens ou à clarifier », tous les esprits sont déjà plus loin. « Tant reste à faire », prévient le président du Bas-Rhin qui veut « rester particulièrement attentif à l’esprit de ce qui a présidé au texte de loi, à savoir le droit à la différenciation voulu par le président de la République ».

D’où son appel lancé au gouvernement pour qu’il « ose, innove et donne enfin aux collectivités qui en justifieront la pleine capacité à œuvrer avec les moyens d’un État véritablement décentralisé ». « C’est ainsi que nous aurons les moyens d’engager l’action ; celle qui nous permettra de remplir notre contrat social de la collectivité européenne d’Alsace », insiste Frédéric Bierry qui se projette déjà au 1er janvier 2021.

« Une victoire politique pour le peuple alsacien »

D’autres pensent aussi déjà à l’avenir. S’il « salue le retour de l’Alsace sur la carte politique de la France », le Mouvement pour l’Alsace (MPA) rappelle sa « conviction que cette administration régionale compliquée n’est pas durable ». « Comme il y a peu de probabilité que l’erreur sera réparée rapidement, il faudra fixer le regard sur les élections départementales de 2020 et les régionales de 2021 afin de garantir les conditions d’une sortie du Grand Est », estime le collectif régionaliste.

« Un projet creux mais une victoire politique pour le peuple alsacien », claironne pour sa part Unser Land dans un communiqué cosigné entre autres par les députés Paul Molac (Bretagne) et Jean-Félix Acquaviva (Corse) qui ont ferraillé avec le gouvernement. « Ces deux jours de débats ont démontré l’importance de la solidarité entre les peuples de l’Hexagone pour la reconnaissance de leurs droits. Cette coopération est appelée à se poursuivre et à se renforcer », relève l’alliance alsaco-corse. De la politique du « premier pas » au grand bond en avant électoral. Ou comment la procédure accélérée a précipité la campagne.


Article du journal L'Alsace du 30 juin 2019.


Samedi 29 Juin 2019

L'appel de 240 parlementaires contre les abandons d'animaux : "Un être sensible ne se jette pas"

"Soixante-trois millions d'animaux de compagnie sont recensés en France. Plus d'un foyer sur deux en possède au moins un, devenu membre à part entière de la famille. Comment accepter alors que 100.000 chiens et chats soient abandonnés chaque année dans notre pays? Un triste record européen! Manifestement, le durcissement pénal de la sanction de l'abandon – deux ans de prison et 30.000 euros d'amende – n'a pas obtenu l'effet escompté. Les causes de l'abandon sont multiples : achat impulsif, contraintes financières mal évaluées à l'achat, difficultés économiques, décès, hospitalisation, entrée en Ehpad, déficit d'accueil et de prise en charge des animaux par les collectivités, dans les transports ou les infrastructures touristiques…

Mais ce constat n'est pas une ­fatalité et les leviers réglementaires ou législatifs à notre disposition sont nombreux. La principale mesure de prévention de l'abandon est l'identification des chiens et des chats, qui a été rendue obligatoire respectivement en 1999 et en 2012. Mais son efficacité n'est que relative. Cette obligation d'identification ne prévoit en effet aucune sanction, ce qui, s'ajoutant à un déficit de contrôle, nous apparaît comme la cause majeure de son inefficacité. La stérilisation obligatoire des chats est entrée en vigueur dans certaines régions belges. C'est une mesure unique en Europe dont il conviendrait de s'inspirer afin d'éviter les abandons de portées et la multiplication des îlots de chats errants dans nos communes.

La présence d'animaux en vente dans des rayons et les facilités de paiement proposées les assimilent à des biens de consommation et génèrent des achats irréfléchis

La moralisation du commerce des animaux est également une piste à poursuivre. La présence d'animaux en vente dans des rayons et les facilités de paiement proposées les assimilent à des biens de consommation et génèrent des achats irréfléchis qui favorisent l'abandon. Par ailleurs, certaines plateformes de vente en ligne n'ont pas interdit les transactions sur les animaux. Il s'agit pour nous d'un chantier prioritaire pour prévenir l'abandon. Il est nécessaire également que les commerces et organismes de vente d'animaux de compagnie soient contraints d'informer leurs clients des risques encourus en cas d'abandon ou de maltraitance.

Les nombreux bienfaits sur la santé de la possession d'animaux de compagnie sont prouvés scientifiquement. Nous devons donc faire en sorte que les établissements chargés de l'accueil des personnes âgées ou dépendantes acceptent le résident accompagné de son animal. Enfin les programmes scolaires en classes primaires doivent sensibiliser les enfants à leur responsabilité envers les animaux, de sorte que Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry soit présent à leur esprit : "Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé."

Nous, parlementaires sensibles à la condition animale, devons prendre notre part de responsabilité et nous mobiliser. C'est pourquoi nous nous engageons à déposer une proposition de loi pour en finir avec ces abandons massifs, indignes d'une société civilisée et de notre pays."


Parmi les sénateurs signataires : Catherine TROENDLE, Les Républicains.

Article du JDD, publié le 30 juin 2019.


Vendredi 21 Juin 2019

Trop de retards à la Trésorerie

Les élus de Saint-Louis agglomération ont validé à l’unanimité une motion pour le renforcement des moyens à la Trésorerie de Saint-Louis. Selon Alain Girny, cette dernière peine à remplir ses missions, alors que la fusion des trésoreries de Sierentz et de Saint-Louis en 2018 devait conférer à cette dernière davantage de moyens et devait s’accompagner d’un renforcement en personnel suffisant pour répondre aux besoins d’un territoire en forte croissance.


«Deux mois de retard, c'est inadmissible !»

« C’est inadmissible. Au 14 juin, la Trésorerie accumulait 28 jours de retard de plus par rapport au délai légal qui est de 30 jours, martelait le président de Saint-Louis Agglomération. Les dépenses sont réglées dans un délai moyen de deux mois et cette situation est extrêmement préjudiciable pour nos entreprises en particulier pour les PME et PMI dont les liquidités ne sont pas suffisantes pour suppléer à de tels retards. Cette situation fragilise notre équilibre économique alors que la forte évolution de notre territoire, avec 15 000 habitants supplémentaires attendus dans les dix à quinze ans à venir, nécessite des moyens adaptés. »

La sénatrice de Ranspach-le-Bas, Catherine Troendlé, précisait dans la foulée le fait qu’une planification du réseau de trésoreries est engagée actuellement. « Je n’admettrais pas que l’on ferme quoi que ce soit. » « Des rumeurs évoquent un regroupement à Mulhouse. On va à contresens des réalités du terrain », prolonge le maire de Saint-Louis, Jean-Marie Zoellé.

Par ailleurs, plusieurs élus ont fait part d’autres marqueurs de cette contraction du service public : ainsi Thomas Zeller, le maire de Hégenheim, a regretté des problèmes récurrents, voire des fermetures temporaires dans les agences de la Poste à Village-Neuf, à Hégenheim, à Bartenheim ainsi qu’à Blotzheim.


En bref : les économies du tram et une motion en sucre

Technoparc : la viabilisation est lancée
La société SES-Sterling, implantée à Saint-Louis, va lancer très prochainement la construction de sa nouvelle usine dans la zone d’activité intercommunale du Technoparc, le long de la RD105. Avant tout chantier, la viabilisation du site s’impose. Le marché a été signé, pour une estimation totale de 2 064 543 €. Les sociétés Colas, Pontiggia Énergie et Muller paysages ont remporté le marché.

Tram 3 : le solde de tout compte
Le coût définitif de la réalisation de l’extension du tram 3 (parking-relais compris) est de 39 millions pour Saint-Louis agglomération. C’est 3 millions de moins que ce qui avait été prévu initialement. Une belle économie qui n’ira pas dans la réalisation des pistes cyclables de l’agglomération comme l’a demandé Patrick Striby, mais dans les futures extensions du tram en direction d’Unibail puis de l’EuroAirport. Dans la mesure où il s’agit de budgets distincts, il n’était techniquement pas possible d’imputer ce résultat à d’autres chantiers. Par contre se posera dès la fin de l’année, pour l’agglomération, la question des moyens à mettre dans le chantier des pistes cyclables, jugé insuffisant pour l’instant par certains élus.

Une motion pur sucre
Manger du sucre, c’est bien. Mais du sucre local, c’est mieux. c’est en substance le message passé par les élus de Saint-Louis Agglomération mercredi soir. Confrontée à une concurrence mondiale exacerbée, la Sucrerie d’Erstein qui produit 90 000 tonnes de sucre par an, à partir des betteraves alsaciennes notamment, rencontre de grandes difficultés actuellement. À tel point que les élus de Saint-Louis agglomération ont décidé de prendre une motion de soutien à la Sucrerie, en invitant le consommateur alsacien à consommer ce produit local (mais raisonnablement tout de même…) et les magasins d’alimentation à mettre cette marque en avant.

Comptes administratifs
Le conseil communautaire a validé les comptes administratifs de l’année 2018. Le budget principal « pèse » un total de 59,3 millions d’euros en dépenses de fonctionnement (et 63,8 en recettes) et 17,8 millions d’euros en dépenses d’investissement (17,4 en recettes). À noter que la plus grande partie des dépenses d’investissement concerne l’extension du tram. L’excédent dégagé représente un total de 8,5 millions d’euros, mais cette somme inclut le résultat positif de l’année 2017 (3,8M€) ainsi qu’un certain nombre de restes à réaliser (notamment des subventions pas encore récupérées, au titre du chantier tram). L’année écoulée se traduit par conséquent par un résultat moindre, mais qui reste tout de même supérieur au million d’euros.

Fonds de concours
L’agglomération verse des aides à ses communes membres pour des projets à vocation intercommunale ou environnementale : 10 747 € à Hégenheim pour l’achat d’un véhicule électrique ; 14 161 € à Wentzwiller pour le remplacement de la chaudière de l’église ; 10 710 € à Leymen et 8330€ à Michelbach-le-Bas pour le renouvellement de l’éclairage public ; et un fonds exceptionnel à Saint-Louis pour aménager la rue de Séville qui dessert la zone d’activité commerciale de Neuweg (coût global 775 000 €).

Subventions
3500€ sont versés à l’IME de Bartenheim pour le financement d’un atelier théâtre s’adressant à de jeunes déficients intellectuels. 10 000 € seront versés à l’association Acteco3F (association pour le développement économique de la région) pour la mise en place d’une plateforme collaborative multithématiques destinée aux entreprises locales. 7 500 € à l’association Reg’yo et le même montant aux Vitrines de Saint-Louis pour mettre en place des actions collectives de communication, renforcer la mutualisation entre leurs membres et renforcer les usages numériques.

Défibrillateurs : tous ensemble
Un groupement de commandes va être constitué par l’agglomération pour l’achat et la maintenance de défibrillateurs automatisés externes. Plusieurs communes de Saint-Louis Agglomération sont concernées. Il serait également question d’inclure les défibrillateurs déjà installés dans le marché de maintenance.


Mardi 11 Juin 2019

Une fête pour les 10 ans de la fusion des corps des pompiers

Le dixième anniversaire de la fusion des CPI de Spechbach-le-Bas et le Haut a débuté samedi par un défilé qui a mené les sapeurs-pompiers du quartier le Haut à la salle polyvalente du quartier le Bas.

Précédés par la fanfare du bataillon d’Altkirch et par les majorettes de Carspach, les pompiers de Spechbach ont eu à cœur de se présenter à la population lors d’une parade qui comptait aussi des véhicules anciens et actuels : le cheval tractant du matériel, une charrette et une ancienne pompe à bras datant du début du XIXe siècle.


Photos souvenirs

Dans la salle polyvalente, plusieurs panneaux ont retracé l’épopée du CPI. L’ex-CPI de Spechbach-le-Bas, créé en 1921, aurait eu 99 ans. Son voisin, l’ex-CPI de Spechbach-le-Haut, fêterait ses 88 ans. Depuis dix ans, les deux corps ne font plus qu’un. Des photos d’époque et des articles de presse ont invité au souvenir des grands moments vécus par les pompiers : cérémonies, médailles mais aussi manœuvres, interventions, incendies, inondations. Un condensé de l’histoire de deux villages fusionnés aujourd’hui en une seule commune. Fusion précédée par celle des deux corps qui ont misé sur le collectif des hommes, du matériel et du savoir-faire au service de leurs concitoyens il y a déjà 10 ans.


Philippe Steffen a été promu lieutenant

Dimanche matin, la cérémonie officielle a réuni l’ensemble du corps de sapeurs-pompiers de Spechbach ainsi que quelques-uns de leurs homologues de Saint-Bernard et encadré par la clique de Saint-Bernard-Spechbach.


La cérémonie s’est déroulée en présence d’élus dont la sénatrice Catherine Troendlé, le conseiller départemental du canton d’Altkirch Nicolas Jander, le président d’honneur de l’UDSP (Union départementale des sapeurs-pompiers) 68 Alphonse Hartmann, le capitaine Roland Peter, président de l’UDSP section d’Altkirch, le capitaine Franck Koeberlen, chef de centre d’Altkirch. Les pompiers ont été honorés par différentes distinctions et médailles (lire ci-contre). Ainsi l’adjudant-chef Philippe Steffen, chef de corps, a été promu lieutenant. Lors de cette manifestation, le père Nicolas Monneau a béni le nouveau véhicule dont les clés ont été symboliquement remises au chef de corps.

De nombreux pompiers se sont vus remettre le diplôme validant les formations qu’ils ont suivies avec succès.

Les donneurs de sang ont eux aussi été mis à l’honneur par les représentants de Jeunesse et Sports.


Ils ont dit

Paul Stoffel, maire de Spechbach, a félicité les pompiers récipiendaires en soulignant leur implication dans la vie du village. Il a tenu à associer l’amicale pour son soutien et son dynamisme.

Le commandant Roland Peter a rendu hommage aux anciens et a insisté sur la nécessité de se regrouper pour offrir un meilleur service à la collectivité.

Nicolas Jander a souligné le maillage serré pour le prompt secours dans le canton d’Altkirch.

Catherine Troendlé, par ailleurs présidente du Conseil national des sapeurs-pompiers volontaires, a fait part de sa volonté de garder un statut de pompiers volontaires et son souhait de voir se poursuivre la féminisation des CPI.

La cérémonie s’est conclue par le verre de l’amitié qui précédait un après-midi riche en animations et démonstrations techniques.

Article des DNA publié le 11 juin 2019.


Vendredi 7 Juin 2019

Projet de nouvelle caserne : « Les élus ont conscience du besoin »

Problèmes de vétusté, de moisissures y compris dans des canalisations, de fonctionnalité et même de sécurité dans l’actuelle caserne : le projet de nouvelle gendarmerie de Neuf-Brisach évoqué dans nos colonnes en fin d’année dernière reste totalement d’actualité. Les élus de la CCPRB (Communauté de communes Pays Rhin Brisach), des maires ou encore la sénatrice Catherine Troendlé et le député Eric Straumann avaient visité les lieux. « Ils ont pu se rendre compte in situ de la nécessité de faire évoluer les infrastructures pour que les gendarmes puissent travailler dans des conditions de sécurité et de logement décentes, se réjouit le commandant de la compagnie de Colmar. Ce projet très attendu, y compris pour que la brigade reste attractive auprès de nos effectifs, est toujours entre les mains des élus qui ont conscience du besoin ».

Article des DNA du 7 juin 2019.


Jeudi 6 Juin 2019

Blotzheim - Anciens combattants Double anniversaire pour l’UNC

La section de l’UNC de Blotzheim fêtait un double anniversaire : celui du 40ème anniversaire de sa création et celui du 20ème anniversaire de la bénédiction de son drapeau.

Cette double célébration a été fêtée à Blotzheim au cours de la messe dominicale présidée par le Père Jean-Paul Buecher, curé de la communauté de paroisses Terre d’Envol. Pour marquer l’événement, la cathédrale du Sundgau s’était parée de deux drapeaux bleu blanc rouge.

Dans son allocution de bienvenue, le président de la section locale de l’UNC, Joël Allemann, eut le plaisir de saluer et remercier les personnalités présentes dont, en particulier, Catherine Troendlé, Sénatrice du Haut-Rhin, Jean-Paul Meyer, maire de la ville de Blotzheim, le Lt-Colonel Albert Elser, représentant l’UNC de Sierentz et la Société des Membres de la Légion d’Honneurs, le Lt Sébastien Renard, commandant la communauté de brigades de Saint-Louis/Hagenthal et le Lt Giovanni de Bortoli représentant le chef du corps de sapeurs-pompiers de Saint-Louis. Il retraça le parcours de la section et évoqua ses anciens présidents avant que le maire de Blotzheim ne rende hommage aux anciens combattants et à la section présente à l’occasion des commémorations de la ville.

A l’issue de l’office, les personnalités ont procédé à un dépôt de gerbe suivi de la minute de silence et de l’hymne national. Ajoutons que la cérémonie a été complétée par la participation musicale des Hussards d’Altkirch, de la Musique Municipale de Blotzheim et de la Chorale de la paroisse.

Article des DNA du 6 juin 2019.


Mardi 4 Juin 2019

L’après-Wauquiez vu d’Alsace

Les élus LR d’Alsace s’accordent pour juger que le départ de Laurent Wauquiez de la présidence de leur parti était nécessaire. Face à un avenir incertain, ils partagent aussi une certitude : la reconstruction d’une alternative crédible à droite devra passer par le terrain.

« Décision sage » , « décision juste et responsable » , « décision grave et courageuse » , « digne » , « honorable » , etc. N’en jetons plus : en annonçant sa démission dimanche soir, une semaine après un scrutin européen désastreux pour Les Républicains (LR), Laurent Wauquiez s’est attiré plus de louanges en quelques heures qu’en dix-huit mois de présidence. Et de fait, à en reparler ce lundi avec quelques-unes des principales figures alsaciennes du parti, le soulagement pointe rapidement sous l’hommage… Mais chacun évacue dans la foulée les nombreux appels du pied en provenance d’autres partis de droite ou du centre (lire encadré ci-contre).


« Un mouvement de refondation devient possible »

« Laurent Wauquiez aurait dû démissionner le soir même de l’élection , assène d’emblée le député haut-rhinois Éric Straumann. Ç’aurait été une attitude gaullienne, qui aurait plu à nos militants. Sarkozy l’a fait à l’époque [NDLR : lors des élections européennes de 1999, perdues par le RPR] et ça ne l’a pas empêché de devenir ensuite président de la République. On a commis une erreur, aussi, en ne régionalisant pas le scrutin. »

« Je prends acte avec satisfaction de cette démission , complète le sénateur bas-rhinois André Reichardt. Personne n’aurait compris que Laurent se maintienne après un score aussi difficile pour notre parti – le pire que j’ai connu en trente ans d’engagement politique. À partir du moment où il prend du champ, un mouvement de refondation devient possible. »

Les termes sont directs, mais tous les responsables alsaciens LR interrogés hier disent peu ou prou la même chose sur le fond, en y mettant juste un peu plus les formes. « Je n’ai jamais visé l’homme Laurent Wauquiez , souligne ainsi Jean Rottner, président de la région Grand Est. Je maintiens en revanche mes propos sur notre besoin de changer de ligne et de gouvernance, en rupture avec le passé récent, les discours sur l’immigration et la peur de l’autre. J’aimerais que la droite et le centre reparlent d’économie, d’agriculture, de transport… Est-ce qu’on les entend là-dessus, aujourd’hui ? Non. »

« Ce qui est certain , renchérit la députée européenne Anne Sander, réélue in extremis le 26 mai dernier, c’est que nous portons une responsabilité collective dans l’échec des élections européennes. Nous allons avoir un énorme travail à réaliser sur notre projet politique. La droite doit profondément se restructurer. »

« Nous portons une responsabilité collective dans cet échec »

Le restructurer, soit, mais comment ? « Nous devons nous interroger collectivement sur la façon de recréer une alternative politique sérieu-se et crédible, avec beaucoup d’humi-lité , plaide à ce sujet le député bas-rhinois Patrick Hetzel. Construire un nouveau projet qui réponde à l’ensemble des préoccupations de nos concitoyens, y compris en matière environnementale et sociale. Nous avons des propositions à faire en la matière, mais elles n’ont pas été suffisamment portées ces derniers mois… »

« Personnellement , reprend André Reichardt, je fais partie de ceux qui ont encouragé l’initiative de Gérard Larcher [NDLR : le président du Sénat a annoncé la semaine passée son intention de « construire un nouveau projet qui rassemble la droite et le centre » , hors de LR]. Non pas qu’il soit l’homme providentiel, mais n’étant d’aucune chapelle, il peut prendre le leadership pour nous sortir de l’ornière où nous sommes. Je ne veux pas imaginer qu’il n’y ait plus d’espace politique, demain, entre le RN et LaRem. »

Catherine Troendlé, sénatrice et présidente de la fédération haut-rhinoise de LR, en tient elle aussi pour cette piste Larcher : « Il peut rassembler comme président par intérim, il peut fédérer, car il a toujours dit qu’il ne sera jamais candidat à la présidentielle. Maintenant, il faut se retrousser les manches et faire une remise à plat complète. Bâtir un nouveau projet, sur le terrain, de la base vers le haut, avec les représentants des territoires. Parce que dans ce contexte très, très compliqué de l’après-européennes, nos électeurs – car il en reste ! – continuent de faire confiance à leurs parlementaires et ils sont en attente d’initiatives de ce genre. »

La crainte des querelles d’ego
« La proposition de Larcher ?, tempère le député bas-rhinois Patrick Hetzel. Elle est bonne, mais elle ne doit pas se substituer à un véritable travail interne du côté de LR. Moi, en tout cas, je fais partie de ceux qui pensent que LR demeure une réalité en tant que parti, qui ne doit pas être passée par pertes et profits… »

Bref : si le diagnostic fait somme toute l’unanimité, les avis divergent assez vite sur la méthode. Seule rare certitude des uns et des autres : LaRem aurait tort de pavoiser : « Ils ont fait 23 %, ce qui n’est quand même pas extraordinaire, estime Éric Straumann. Il ne faudrait pas oublier les 77 % restants ! LaRem devrait faire attention de ne pas trop s’installer dans un duo mortifère avec le RN, parce qu’en politique, les choses peuvent évoluer très vite. »

« La politique, ce sont des hauts et des bas , complète son collègue Laurent Furst, également président de la fédération du Bas-Rhin de LR, mais l’une des difficultés que ne résout pas le départ de Laurent Wauquiez, c’est la question des querelles d’ego. Il est important qu’il y ait un véritable travail collectif, qui ne soit pas parasité par les ambitions présidentielles des uns ou des autres, car ce n’est pas en cultivant les chapelles qu’on créera une cathédrale ! »

LR, chef-d’œuvre en péril au milieu de ruines fumantes ? On n’aurait pas forcément songé à ce rapprochement. Emmanuel DELAHAYE

Céder aux sirènes d’Agir-La droite constructive, de l’UDI, voire de La République en marche (LREM) ? Très peu pour eux. Tel est en substance le discours des élus LR alsaciens, quand on les lance sur les nombreux appels du pied lancés à leur endroit, localement ou sur le plan national. « On a tous déjà fait l’objet de ce type d’appels » , évacue Éric Straumann, sur le ton goguenard d’une vieille troupe qui en a vu d’autres. « Certains sont sans doute tentés d’aller à la soupe, glisse Patrick Hetzel , mais la question de fond, quand on fait la politique, c’est de savoir quelles valeurs on défend.?MOi, j’ai deux lignes de démarcations, face au RN et face à LREM. » « Ma famille, c’est le gaullisme, et j’entends bien rester gaulliste encore longtemps », tranche enfin un André Reichardt flegmatique.

N’empêche, certaines tentatives de débauchage passent mal, du moins dans leur méthode. « L es manières de maquignon d’un Sébastien Lecornu me déplaisent », lâche ainsi Jean Rottner [N.D.L.R. : le ministre chargé des Collectivités territoriales a récemment appelé les maires LR à rejoindre la majorité présidentielle ] , avant d’ironiser à propos de sa réputation d’élu de droite « macron-compatible » : « Si cela veut dire que je sais travailler avec l’État et le gouvernement, alors, d’accord, je suis macon-compaptible. J’essaie surtout d’être pragmatique. »

« Moi, vous savez, j’ai déjà été très sollicitée au moment de la constitution du groupe Agir à l’Assemblée nationale, confie Anne Sander. par Franck Riester en particulier, comme nous avions tous les deux soutenus Bruno Le Maire lors de la primaire de la droite. Après, je ne peux pas vous dire aujourd’hui si je vais rester chez LR ou en partir, parce que je ne sais pas ce que LR sera demain. » Voilà qui s’appelle douter ; et non pas forcément, se préparer à aller à la soupe.

Article du journal L'Alsace du 4 juin 2019


Samedi 1er Juin 2019

Talentueux mermoziens

image La quatrième édition de la soirée des talents, en cette veille du jeudi de l’Ascension, a tenu toutes ses promesses de belle fête de fin d’année scolaire, au Forum à Saint-Louis.

Sur la scène du Forum, à Saint-Louis, mercredi soir, douze chanteurs, danseurs, musiciens ainsi qu’une artiste, tous issus du lycée Jean-Mermoz, face à quelque 400 élèves dans la salle conviés par le président Tristan Neff et les autres membres du comité de la Maison des lycéens (MDL) et à un jury composé de Catherine Chevalier, proviseure adjointe, Jérémy Rudy, professeur d’histoire-géographie, Oriane Vetter, professeure d’anglais et Laurine Solderman, vice-présidente du Conseil de vie lycéenne (CVL).

À l’heure des délibérations, « le jury a eu bien du mal à choisir tant les prestations étaient de qualité. Il aura été particulièrement sensible à l’intensité émotionnelle et à la créativité/création artistique » , explique Myriam Habib, de la MDL.


Chant, piano et live painting

Le public et les membres du jury ont désigné en commun deux des trois talents ! Pour la troisième place du classement, le vote du public, pris en compte à 60 %, aura fait la différence. Au final, le talent 2019 a été décerné à Léa Hoarau, élève de seconde et âgée de 16 ans, pour une interprétation de Bohemian Rhapsody , un tube parmi les tubes du groupe Queen. Le jeune pianiste Andreï Le Mezec, avec des musiques de films, et Élodie Moebel, qui a réalisé une surprenante prestation de live painting, complètent le trio gagnant.

Pour le proviseur de l’établissement, Jean-Luc Schildknecht, lequel présidait la soirée avec Catherine Troendlé, vice-présidente du Sénat, « plus que jamais, au vu des différentes prestations, la fierté d’être Mermoziens s’est exprimée ». Selon Catherine Troendlé, « l’adhésion du public est toujours captée par les choses qui bougent. Mais cette fois, les gagnants, dans le partage et l’échange, ont offert des passages plus calmes et de haute volée ».

Article du journal L'Alsace du 1er juin 2019.