Lundi 2 Avril 2012

Tribune/Fessenheim

Je viens d’être destinataire d’un courrier qui m’a été adressé par M. Clément SCHNEIDER, secrétaire général du Syndicat CGT UFICT de la DPT Est, dont l’objet s’intitule :
« M. SARKOZY à Fessenheim – Mise au point de la CGT ».

Un mois et demi après la visite du Président de la République à Fessenheim, la CGT s’inquiète et réagit !
Un temps de réaction un peu lent ! A moins qu’il ne soit dicté par le revirement magistral du candidat HOLLANDE qui, après avoir confirmé -sous la pression de ses amis écologistes- la fermeture immédiate de la Centrale de Fessenheim dès son élection, annonçait, il y a quelques jours, que finalement, non, on ne fermerait pas tout de suite…

La CGT a sans doute attendu avec patience ce revirement qui ne pouvait qu’arriver, dans la mesure où le candidat HOLLANDE en a fait sa spécialité tout au long de sa campagne.
« J’annonce, droit dans mes bottes,… et puis je réfléchis,… en fait vous ne m’avez pas compris, ou encore, c’est pas pour tout de suite,… etc.».

Alors, je réponds à M. Clément SCHNEIDER, secrétaire général du Syndicat CGT UFICT de la DPT Est que jamais, en ce qui concerne l’UMP, nous n’avons pu imaginer, même l’espace d’une seconde, une « alliance objective » entre la CGT et le candidat UMP.

Il était inutile de lancer cette fronde écrite contre le candidat SARKOZY et l’UMP !

Et s’il y a bien un parti et un candidat qui se sont positionnés de longue date pour une politique énergétique française axée sur une préférence pour l’énergie nucléaire, ce sont bien l’UMP et Nicolas SARKOZY.

Alors, de grâce, n’enfermez pas la démarche du Président de la République dans un carcan de politique – politicienne !

Nicolas SARKOZY considère que l’énergie nucléaire est indissociable du plus haut niveau de sûreté et il a affirmé, haut et fort, que les avis de l’ASN seront intégralement suivis. C’est seulement lorsqu’il a pris connaissance de l’audit de l’ASN, confirmant l’autorisation du maintien en activité de l’ensemble des réacteurs, que le Président de la République s’est rendu à Fessenheim. Une démarche responsable et forte !

Hier, malheureusement, M. François HOLLANDE a encore une fois subtilement cultivé sa qualité première, « le flou artistique », lorsqu’il a notamment reçu l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) de la centrale -dont M. SCHNEIDER, secrétaire général de la CGT- dans son QG de campagne à Paris, au point que M. SCHNEIDER a dû avouer à la presse : « Notre boulot… de le convaincre de ne pas faire cette grosse bêtise de sacrifier Fessenheim sur l’autel d’un accord électoral avec les écologistes ».

Alors qu’avec M. HOLLANDE, M. SCHNEIDER se retrouve à la case départ, l’UMP et Nicolas SARKOZY sont dans la consolidation et le mouvement en avant.