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Vendredi 30 Septembre 2016

Santé des femmes/ Catherine Troendlé intervient pour sauver la gynécologie médicale

La situation actuelle est particulièrement préoccupante, en Alsace, dans le domaine de la démographie des professions de santé, notamment celle des Gynécologues médicaux.

En effet, un nombre croissant de femmes, jeunes en particulier, se retrouvent dans l’impossibilité de consulter un Gynécologue médical, du fait du vieillissement et donc du départ à la retraite de ces derniers, sans remplacement. L’Alsace est particulièrement touchée avec une diminution des effectifs de Gynécologues médicaux de 41,1%, entre 2008 et 2015 et une prévision de diminution supplémentaire de 31,7% pour la période allant de 2015 à 2020.

Interpellée par les Co-Présidentes du bureau du Comité de Défense de la Gynécologie Médicale (CDGM), sur la diminution flagrante, sans renouvellement, du nombre de Gynécologues médicaux en activité, le Sénateur Catherine TROENDLE, très investie sur ce sujet, a de nouveau interpellé la Ministre des Affaires sociales et de la Santé, afin qu’elle augmente le nombre de postes d’internes de médecine, spécialité gynécologie médicale, pour l’année universitaire 2016-2017.

Sensible à son intervention, ainsi qu’à celle de plusieurs parlementaires, la Ministre a répondu positivement en portant à 69, le nombre de postes offerts aux épreuves classantes nationales en médecine pour la spécialité de gynécologie médicale.

Le Sénateur Catherine TROENDLE s’est dite satisfaite d’avoir été écoutée, mais restera attentive au devenir de la démographie de cette spécialité, intrinsèquement liée à la question de la santé des femmes.



Mercredi 28 Septembre 2016

La Commission des questions sociales et de santé de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe rejette le rapport et la résolution sur la GPA mais adopte une recommandation

En mars dernier, la commission des questions sociales et de santé de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’était réunie à Paris, pour examiner un rapport sur la GPA intitulé « Droits de l’Homme et questions éthiques liées à la Gestation Pour Autrui », présenté par le Sénateur belge Petra de SUTTER, Gynécologue de profession et Chef du département de Médecine de la Reproduction du CHU de Gent en Belgique (l’un des quatre hôpitaux pratiquant la GPA, tolérée en Belgique).

Celui-ci, qui prônait la gestation « altruiste » pour autrui, avait alors été rejeté (ainsi que l’avant-projet de résolution).

Pourtant, le même Sénateur a réalisé un nouveau projet de rapport et de résolution s’orientant vers la question de la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant, en mettant en exergue les problèmes liés au statut des enfants nés dans le cadre de GPA.

Le rapport et la résolution ont été examinés la semaine dernière par la commission des questions sociales et de santé qui les a rejetés.
Néanmoins, le rapport a donné lieu à une recommandation qui a été adoptée et qui prévoit que les Ministres des Affaires étrangères mettent en place des lignes directrices sur la GPA.

Cette recommandation devra être examinée, lors de la prochaine séance plénière du Conseil de l’Europe, en octobre prochain et obtenir la majorité des deux tiers pour être adoptée.

La question de la légalisation de la GPA (même non commerciale) en Europe est un sujet extrêmement sensible et à laquelle Madame Catherine TROENDLE, Déléguée des Républicains à la Famille et aux questions de société, s’oppose depuis le début.

En effet, la mise à disposition du corps des femmes pour l’assouvissement de la volonté personnelle de couples à procréer, vaille que vaille, ne peut, en aucune manière se justifier. Les répercutions, tant physiques que psychologiques, pour la mère porteuse et l’enfant en devenir sont, à l’heure actuelle, impossibles à anticiper.

Le désir d’enfant, légitime au demeurant pour les couples, ne doit pas devenir un droit à l’enfant, sans limites de la dignité humaine et ceci, alors qu’il existe tant d’enfants en attente de parents pour les adopter, en Europe et dans le monde.

De plus, la position prise par ce nouveau rapport, de prendre l’angle de l’intérêt supposé des enfants déjà nés et à naître de GPA, n’est rien de moins qu’une stratégie pour mettre les Etats devant le fait accompli, les obligeant à valider des situations de fait.
Cette position fait écho à celle prise par la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) qui a condamné la France, le 21 juillet dernier, pour avoir refusé de transcrire à l’état civil les actes de naissance d’enfants nés à l’étranger (en Inde, dans ce cas précis) par GPA, estimant que le refus de transcription constituait une violation du droit au respect de la vie privée des enfants, garanti par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme.

Catherine TROENDLE appelle donc de nouveau les membres de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à faire preuve de raison, afin d’éviter de valider tout principe qui pourraient avoir des conséquences terribles dans le domaine de l’exploitation du corps de la femme et de l’enfant qui deviendraient l’objet de transaction, en rejetant cette recommandation.