Archives des publications


Lundi 27 Avril 2015

TRIBUNE COMMUNE/50 sénateurs interpellent la Ministre de l'Education nationale

Paris, le 27 avril 2015

Nous, Sénateurs issus de différents groupes politiques, dénonçons la volonté de la Ministre de l’Education nationale de supprimer les classes bi-langues et les classes européennes, dans le cadre de la réforme des collèges, dès la rentrée 2016.

« Les sections européennes ont vocation à disparaître ! » La suppression des classes bi-langues en sixième (16 % des collégiens), prévue dans le cadre de la réforme des collèges, vise à permettre à 100% des élèves de commencer une deuxième langue plus tôt, en cinquième, vient de confirmer la Ministre de l’Education nationale à Catherine Troendlé, Sénateur du Haut-Rhin, en sa qualité de Présidente du groupe d’amitié France-Allemagne et de Secrétaire nationale UMP en charge de l’Education, suite à son intervention auprès du Ministère afin de défendre le maintien des classes bi-langues et des classes européennes.
Cette réponse inquiète vivement les professionnels de l’Education, les familles franco-allemandes et nos partenaires allemands. L’ambassadrice d'Allemagne à Paris, Susanne Wasum-Rainer a déclaré qu’« à nos yeux, ce projet de réforme menace nos accords bilatéraux. »
Les classes bi-langues contribuent, depuis leur création en 2004, à une coopération renforcée entre la France et l’Allemagne, en favorisant une relance de l’enseignement de la langue allemande, qui déclinait en France depuis les années 1990. Ainsi, La multiplication de ces sections bi-langues et européennes – qui portent sur 3.700 classes en France et quelque 100.000 élèves - a permis à de nombreux élèves d'apprendre l'anglais et l'allemand, à raison de trois heures hebdomadaires pour chaque langue, dès l’entrée en classe de sixième. Ce dispositif a fait ses preuves en permettant une augmentation de l’apprentissage de l’allemand chez les collégiens français.
Il nous semble donc totalement injuste de parler d’un système élitiste, comme l’avance la Ministre de l’Education nationale, dans la mesure où les classes bi-langues et européennes concernent plus de la moitié des collèges, y compris dans les établissements ruraux ou ceux implantés dans les ZEP
Le Le recteur de l'Académie de Strasbourg, Jacques-Pierre Gougeon, vient de déclarer que l'Alsace allait conserver ses classes bi-langues. Nous ne pouvons que nous en féliciter ! Il n’en demeure pas moins que la suppression de ce dispositif en plan national risque non seulement de nuire à l’apprentissage de l'allemand dans notre pays, mais également du français en Allemagne, où 20 % des élèves apprennent la langue de Molière. Alors qu’en Sarre, le français devient la langue co-officielle du Land et qu'il est enseigné partout dans les deux cantons de Bâle (Suisse), des réformes sont engagées en France qui aboutiront immanquablement à la disparition à terme de l'enseignement de l'allemand dans les collèges.

En tant que Sénateurs Français, attachés à une Ecole qui a su offrir l’opportunité à nos jeunes élèves de réaliser un réel apprentissage approfondi des langues, nous nous devons de dénoncer publiquement cette mesure, non sans demander à la Ministre de l’Education nationale de bien vouloir réviser son jugement relatif à la suppression fortement envisagée des classes bi-langues et européennes !

Les signataires :

TROENDLE Catherine (Haut-Rhin - UMP – Secrétaire nationale UMP en charge de l’Education -Présidente du groupe interparlementaire France-Allemagne),

ALLIZARD Pascal (Calvados – UMP),
BIZET Jean (Basse-Normandie – UMP),
BOCKEL Jean-Marie (Haut-Rhin – UDI),
CAMBON Christian (Val-de-Marne – UMP),
CANAYER Agnès (Seine-Maritime – UMP),
CARLE Jean-Claude (Haute-Savoie - UMP),
CESAR Gérard (Gironde - UMP),
CHARON Pierre (Paris – UMP),
DALLIER Philippe (Seine-Saint-Denis – UMP),
DANESI René (Haut-Rhin – UMP),
DEL PICCHIA Robert (Français établis hors de France)
DEROMEDI Jacky (Représentant les Français établis hors de France – UMP),
DI FOLCO Catherine (Rhône – UMP),
DUCHÊNE Marie-Annick (Yvelines – Rattachée à l’UMP),
DURANTON Nicole (Eure – UMP),
DUVERNOIS Louis (Représentant les Français établis hors de France – UMP),
FOURNIER Bernard (Loire – UMP),
FOURNIER Jean-Paul (Gard – UMP),
GARRIAUD-MAYLAM Joëlle (Représentant les Français établis hors de France – UMP),
GOULET Nathalie (Orne – UDI),
GOURNAC Alain (Yvelines – UMP),
GRAND Jean-Pierre (Hérault – UMP),
GROSPERRIN Jacques (Doubs – UMP),
GIUDICELLI Colette (Alpes Maritimes),
HERVE Loïc (Haute-Savoie – UDI),
HUMMEL Christiane (Var – UMP),
HUSSON Jean-François (Meurthe-et-Moselle – UMP),
KELLER Fabienne (Bas-Rhin – UMP),
KENNEL Guy-Dominique (Bas-Rhin - UMP),
KERN Claude (Bas-Rhin - UDI),
LAURENT Daniel (Charente-Maritime - UMP),
LEFEVRE Antoine (Aisne – UMP),
LEGENDRE Jacques (Nord – UMP),
LEMOYNE Jean-Baptiste (Yonne – UMP),
LONGUET Gérard (Meuse – UMP),
LOPEZ Vivette (Gard - UMP),
MAGRAS Michel (Saint-Barthélemy – UMP),
MANDELLI Didier (Vendée – UMP),
MARC Alain (Aveyron - Rattaché à l’UMP),
MAYET Jean-François (Indre – UMP),
MEDEVIELLE Pierre (Haute-Garonne – UDI),
MELOT Colette (Seine-et-Marne – UMP),
MILON Alain (Vaucluse – UMP),
MOUILLER Philippe (Deux-Sèvres – UMP),
PELLEVAT Cyril (Haute-Savoie – UMP),
PERRIN Cédric (Territoire de Belfort – UMP),
PIERRE Jackie (Vosges – UMP),
POINTEREAU Rémy (Cher - UMP)
REICHARDT André (Bas-Rhin – UMP),
SAVARY René-Paul (Marne – UMP).



Jeudi 23 Avril 2015

suppression des classes bi-langues et européennes prévue dans la réforme des collèges, pour la rentrée 2016.

Le Sénateur Catherine TROENDLE a interpellé Madame Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre de l’Education nationale, au nom du groupe interparlementaire France-Allemagne du Sénat, qu’elle préside, concernant la suppression des classes bi-langues et européennes prévue dans la réforme des collèges, pour la rentrée 2016.

Elle a tenu à faire part à la Ministre de l’inquiétude des professionnels de l’éducation, des spécialistes des relations franco-allemandes, et de nos partenaires Allemands.

En effet, les classes bi-langues participent aux bonnes relations entre nos deux pays, depuis leur création en 2004, en permettant, en France, une relance de l’enseignement de la langue allemande, qui dépérissait depuis les années 1990.

Le plan de relance a ainsi programmé la multiplication de ces sections bi-langues, permettant d'apprendre l'anglais et l'allemand dès la classe de sixième, avec trois heures hebdomadaires dans chaque langue.

Les classes bi-langues et européennes concernent aujourd’hui 3.700 classes en France et environ 100.000 élèves. Il s’agit d’un dispositif qui a fait ses preuves et permis une augmentation de l’apprentissage de l’allemand, par les collégiens français. Ainsi, aujourd’hui, 15 % des élèves français choisissent de faire de l'allemand à l'école.

Le Sénateur TROENDLE a donc tenu à préciser qu’il était injuste de parler d’un système élitiste, puisque les classes bi-langues et européennes concernent plus de la moitié des collèges, y compris dans les établissements ruraux et les ZEP.

Elle a également souligné que la suppression de ce dispositif va nuire à l’apprentissage de l'allemand en France, et du français en Allemagne, puisque ces mesures volontaristes de soutien de la langue du pays partenaire avaient été prises en commun. En effet, pourquoi les Allemands auraient-ils encore envie de valoriser le français dans leurs écoles, si la France ne fait pas de même pour l’allemand ?

La Présidente du groupe d’amitié France-Allemagne au Sénat, a tenu à rappeler à la Ministre de l’Education nationale que la parfaite maîtrise de cette langue se révèle essentielle au développement économique des régions frontalières et en particulier de l’Alsace. En effet, l’apprentissage renforcé de la langue allemande se révèle être un enjeu majeur pour les Alsaciens, qui, pour certains d’entre eux travaillent en Allemagne ou ont des relations économiques fortes avec ce pays.

Aussi, le Sénateur TROENDLE a demandé à la Ministre de l’Education nationale, au nom du groupe sénatorial d’amitié France-Allemagne, de bien vouloir revoir son jugement concernant son intention de supprimer les classes bi-langues et européennes prévue dans la réforme des collèges, pour la rentrée 2016.

Cette demande semble soutenue par de nombreux Français, qui se mobilisent, notamment au travers de la signature de pétitions, comme celle de l’Association pour le Développement de l’Enseignement de l’Allemand en France (ADEAF) intitulée « Réforme du collège – NON à la disparition programmée de l’allemand de l’enseignement en France » et qui a ainsi déjà reçu près de 30.000 co-signatures.

Catherine TROENDLE soutient cette initiative et appelle tous les Français à se mobiliser contre la disparition des classes bi-langues et européennes qui sont des dispositifs qui ont fait leurs preuves et permis à de nombreux élèves de maîtriser réellement une seconde (voire une troisième) langue, qui s’avère aujourd’hui plus que jamais un outil indispensable pour permettre une bonne insertion professionnelle, dans un marché de l’emploi difficile à aborder pour nos jeunes


Dimanche 19 Avril 2015

« l’Ecole, instrument du pouvoir »

image Sur le campus de la Fonderie à Mulhouse, l’Union nationale interuniversitaire (UNI), présidé par Olivier Vial, a convié à s'exprimer, jeudi 16 avril, à une conférence intitulée « l’Ecole, instrument du pouvoir », le Sénateur Catherine Troendlé.

Catherine Troendlé a développé le thème de l’Ecole, du point de vue de son expérience de parlementaire et de Secrétaire nationale en charge de l’Education à l’UMP.

La parlementaire du Haut-Rhin a notamment explicité que le Sénat, et plus particulièrement le groupe UMP, s’est saisi du sujet de l’éducation, « si important pour notre République », en lançant une mission commune d’information sur les rythmes scolaires – tant controversés - qu'elle a présidée, entre juin 2013 et juin 2014, et qui a abouti à la réalisation d’une proposition de loi. Elle a ensuite annoncé que depuis janvier dernier, le Groupe UMP du Sénat a mis en place une commission d’enquête sur le « service public de l’éducation, repères républicains et difficultés des enseignants », dont le Sénateur-Maire de Ranspach-le-Bas est également membre, précisant ainsi aux participants de la conférence qu' « il est nécessaire plus que jamais de réaffirmer que la mission de notre Ecole est d’instruire les enfants et de les accompagner sur le chemin de la citoyenneté, cela exige obligatoirement la transmission du respect des valeurs républicaines, le respect de la France ». Catherine Troendlé a précisé à l'auditoire que la « révolution » permanente de l’Ecole, par ses réformes successives et annoncées (comme celle des collèges, pour la rentrée 2016), ne laisse pas le temps à chaque acteur d’approfondir une mesure, c'est-à-dire « d’en prendre connaissance, de l’appliquer strictement au départ, puis de l’adapter aux élèves, aux familles et à l’établissement et éventuellement de faire remonter son expérience pour enrichir le débat sur un thème donné ». 

Et Catherine Troendlé de conclure : « l’école forme les citoyens de demain. Leur éducation et leur formation sont donc forcément soumises au prisme de ceux qui décident du contenu pédagogique. Il faut se garder de toute manipulation ». A bon entendeur…


Jeudi 16 Avril 2015

le Sénateur Catherine Troendlé intervient sur le projet de réforme du droit d'Asile

Le Sénateur Catherine Troendlé est intervenue mercredi, en commission des lois, dans la discussion du projet de loi relatif à la réforme de l'asile, qui devrait être débattu en séance à compter du 5 mai prochain : « devrait » car à l'unanimité de tous les membres de la commission des lois, les commissaires ont voté une Motion qui sera portée par le Président Philippe Bas pour demander le report de l'examen du texte en séance afin de pouvoir auditionner la cour des comptes sur ce dossier très politique.

« Héritage de la protection des persécutés, le droit d’asile est inscrit dans le préambule de la Constitution depuis 1946. Depuis lors, la France a toujours su offrir sa protection aux opprimés et aux victimes des régimes bafouant les droits de l’homme » souligne Catherine Troendlé.
Le projet de loi, qui vise à réduire de deux ans à neuf mois le délai de traitement des dossiers, veut également améliorer les conditions d'accueil des demandeurs d'asile qui ne bénéficient pas tous d'un hébergement, compte tenu de l'engorgement actuel du processus. Au coeur de la polémique, un rapport interne à la Cour des Comptes qui met en avant un système d'asile "au bord de l'embolie", et dont le coût annuel avoisinerait les deux milliards d'€. Il chiffre également à 1% seulement le nombre des déboutés faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui sont effectivement reconduits à la frontière !
« Force est de constater que la procédure d’asile, aujourd’hui à bout de souffle, ne répond plus aux véritables enjeux de l’asile. Sa vocation a été dévoyée et elle a été transformée en véritable machine à légaliser des clandestins » a regretté la première Vice-Présidente de la commission des lois : « il était nécessaire, voire urgent, d’entreprendre une réforme de l’asile afin de redonner du sens au droit d’asile, pour mettre fin aux détournements et aux dérives des procédures » et pour rendre le droit français conforme à la législation européenne, notamment au paquet « Asile » que la France doit transposer avant le 1er juillet 2015.

Pour autant, Catherine Troendlé a soutenu « avec détermination le report de la discussion du texte car il y va de la nécessité d’auditionner la Cour des Comptes – qui vient de se positionner sur le coût exorbitant de l’asile - avant de se positionner définitivement sur un nouveau texte ».

Si une "priorité devra être donnée aux personnes venant de pays à haut risque, une procédure sera accélérée avec des délais raccourcis pour tous les autres, même un recours simplifié s’impose". Selon Catherine Troendlé : « il faut sortir d’une hypocrisie de bienséance, apporter une réponse de dignité pour les personnes qui sont en souffrance et répondre rapidement aux autres avec une reconduite rapide hors frontières ».
In fine, le Sénateur-Maire de Ranspach-le-Bas a déploré également « que le gouvernement n’accepte pas de travailler de façon concomitante sur l'asile et l'immigration, les deux sujets étant totalement liés ».





Jeudi 9 Avril 2015

Bernardino Regazzoni hôte, du groupe d’amitié France-Suisse du Sénat.

Le nouvel ambassadeur de la Confédération helvétique en France, Bernardino Regazzoni, a été l’hôte, jeudi passé au Palais du Luxembourg, du groupe d’amitié France-Suisse du Sénat.

Lors des échanges, l’ambassadeur a confirmé le caractère définitif de l’accord de Davos, tel que défini en janvier 2015, relatif à l’EuroAirport. Il reste « à rechercher un passage harmonieux au régime fiscal français pour les entreprises travaillant sur la plate-forme aéroportuaire ». Ce dont s’est félicitée Catherine Troendlé, vice-présidente du groupe. Un autre sujet que le sénateur-Maire de Ranspach-le-Bas ne perd pas de vue n’est autre que celui les thèmes fiscaux qui relèvent des directives européennes, pour lesquels elle était intervenue en février dernier lors d’une réunion au Ministère des finances. L’ambassadeur s’est dit relativement confiant. Une délégation suisse vient d’être reçue à Paris. François Hollande se rendra dès cette mi-avril à Berne.

Autre point soulevé, celui de l’immigration. Un nouveau texte plus coercitif adopté suite à une votation se trouve incompatible avec les traités de libre circulation. Un nouveau texte que proposera le Conseil Fédéral au Parlement est en cours d’élaboration afin de le mettre en conformité. Ce texte, qui sera discuté dans cette année électorale pour la Suisse, propose de maintenir les accords bilatéraux en les modifiant à la marge : « la Confédération Helvétique entend conserver un contrôle sur les flux migratoires car, si on s’en tient au seul solde positif annuel, cela équivaut à la population d’une ville comme Saint-Gall. Ce qui est de nature à inquiéter la population ».